Guy Bertrand s'adresse au ravisseur

Me Guy Bertrand

L'avocat Guy Bertrand s'est adressé au ravisseur, à ses complices ou à des témoins importants de l'affaire Cédrika Provencher, ce matin, à Trois-Rivières.


Il confirmait ainsi son soutien à la famille de la jeune fille disparue et se met dès maintenant en mode écoute, pour recevoir les confidences sous le sceau du secret professionnel, lui permettant de la retrouver, morte ou vivante.

À cette implication personnelle, s'ajoutent 170 000$ mis à la disposition du procureur, pour être remis «à titre de gratification pour un bon geste».



Déjà, a-t-il confié, une avalanche d'appels a déferlé dans ses bureaux de Québec. Jusqu'à maintenant, rien n'aurait été concluant toutefois, hormis un téléphone reçu hier. Les suites de cet intrigant coup de fil étaient toujours attendues aujourd'hui. «Je lui ai demandé d'entendre le message aujourd'hui et de nous rappeler», a expliqué Guy Bertrand, qui dit s'être entretenu avec cette personne en fin de journée lundi.

Il se dit maintenant convaincu que les remords auront raison de ce secret toujours gardé, depuis la disparition de la jeune fille le 31 juillet 2007.

Il se donne à tout le moins jusqu'au 30 septembre, 17h, pour obtenir la clé de l'énignme.

«Je voudrais dire à tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à l'enlèvement de Cédrika que je peux très bien imaginer les remords qui doivent vous habiter et vous ronger», a lancé le célèbre avocat de Québec, devant caméras et journalistes réunis pour ce point de presse.



Me Bertrand a du coup détaillé «la mission humanitaire», à laquelle il s'est engagé par une entente écrite signée par le père, la mère et le grand-père de Cédrika.

Toute personne qui pourra mener à la découverte du corps de la fillette sera dirigée vers l'avocat, après qu'une série de questions lui aient été posées par l'une des réceptionnistes du cabinet de Guy Bertrand, à Québec.

Ensuite, on lui assurera une confidentialité totale. Me Bertrand agit, dans cette «tentative ultime pour retrouver Cédrika», à titre indépendant. Selon ce même engagement, il ne sera ni représentant de la famille, ni du témoin permettant de dénouer l'impasse. L'avocat n'a pas non plus consulté la Sûreté du Québec, ni les instances gouvernementales avant de mettre son plan en action.

À ce sujet, Guy Bertrand a aussi admis n'avoir obtenu aucune garantie des enquêteurs, quant à la vérification de ses bureaux notamment.

Le procureur a aussi répondu aux critiques qui se sont déjà fait entendre, au sujet de la publicité attirée par une telle implication.

Du côté de la famille Provencher, on espère que l'attention ne sera pas dirigée vers le ravisseur, qui, en effet, pourrait s'enrichir financièrement s'il venait à se mettre à table.



«La question n'est pas là, a clamé le père de Cédrika, Martin Provencher. L'importance, c'est de retrouver Cédrika. C'est là seul que doit être mis le focus.»

Tous les détails de cette opération et les réactions demain dans l'édition papier du Nouvelliste.