Quelque 400 travailleurs mauriciens à Ottawa

La Mauricie ne passera pas inaperçue à l'occasion de la manifestation nationale des travailleurs de l'industrie de la forêt à Ottawa.


Quelque 400 travailleurs de la région seront dans la capitale canadienne ce midi afin de réclamer du gouvernement Harper un soutien plus costaud.

«On demande des garanties de prêts, une protection des régimes de retraite et que les retraités soient considérés comme des créanciers prioritaires en cas de faillite d'une entreprise», explique Claude Gagnon, représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ).



 

M. Gagnon est très satisfait de miser sur une délégation qui comptera parmi les plus importantes au pays. Pour y arriver, le SCEP a discuté avec les employeurs afin de voir ce qu'il était possible de faire pour transporter un groupe imposant à Ottawa.

«Les employeurs comprennent la situation. Ils acceptent de libérer le plus de travailleurs possible. Ça va fonctionner avec des effectifs réduits», ajoute M. Gagnon.

Cette manifestation devrait regrouper plusieurs milliers de travailleurs de l'industrie de la forêt. Cette opération succède aux représentations effectuées par les dirigeants syndicaux auprès des élus des différents partis fédéraux.



«Il faut se rappeler qu'on est plus nombreux dans le domaine de la forêt que l'automobile: il y a 830 000 travailleurs reliés à la forêt au Canada contre 500 000 pour l'industrie auto- mobile. Donc, ça prend de l'aide.»

Selon Claude Gagnon, le gouvernement fédéral ne peut plus se cacher derrière l'excuse de l'entente du bois d'oeuvre avec les États-Unis pour restreindre son appui.

«Aux États-Unis, ils offrent cinq milliards de dollars en subventions pour l'utilisation de nouveaux carbu- rants et des papetières sont allées chercher des subventions. Si on avait la même formule au Canada, ça nous donnerait deux milliards.»