Le sexagénaire, contre qui les deux victimes alléguées ont fait des verbalisations l'incriminant, a mentionné, à la suite de questions de Me Hélène Carle, procureure aux poursuites criminelles et pénales, que jamais il n'avait bercé les enfants, autant les siens que ceux en hébergement chez lui, qu'il ne les avait jamais bordés, raconté des histoires ou donné leur bain. Étonnée de ces réponses, Me Carle a pressé le témoin de dire pourquoi il avait agi de la sorte, mais Marcel Guy a dit qu'l n'avait pas d'explications.
En fait, l'accusé a dit qu'il avait un horaire de travail exigeant qui le rendait peu disponible à la maison. «Des fois, je jouais au ballon avec les enfants, mais je n'allais jamais dans la chambre des filles», a-t-il expliqué. Lors du témoignage des victimes, celles-ci avaient laissé entendre que lorsqu'elles s'assoyaient sur l'accusé, dans une chaise berceuse, il faisait en sorte que leur corps touche à son pénis. Selon leurs propos, Marcel Guy s'est livré ainsi à des attouchements de nature sexuelle qui seraient allés jusqu'à une relation sexuelle complète. Les victimes, aujourd'hui adultes, avaient à l'époque entre 7 et 9 ans.
Me Julie Pelletier, la procureure aux poursuites criminelles et pénales chargée du dossier, voudra démontrer en plaidoiries que les gestes reprochés à l'accusé se sont produits en l'absence de la conjointe de Marcel Guy qui, une à deux fois par semaine, allait au bingo. À ce sujet, Marcel Guy a soutenu qu'elle n'y allait qu'un soir. Il a répété qu'il n'allait pas dans la chambre des filles, là, selon la preuve de la poursuite, où se seraient produits des agressions sexuelles. Il a aussi dit que lorsque son travail ne lui permettait pas de s'occuper de la maison en l'absence de sa conjointe, il pouvait compter sur une de ses filles ou sur une gardienne.
Ce procès se poursuivra le 16 juin avec les plaidoiries des avocats. Me Pelletier et Me Carle sont convaincues que la preuve soumise saura convaincre le juge Mario Tremblay de la culpabilité de l'accusé. «L'accusé a poussé un peu trop fort dans sa négation des faits», a commenté Me Carle. Pour sa part, Me Jacques Patry a soutenu que son client avait livré un excellent témoignage et que rien ne permettait de croire qu'il ne disait pas la vérité.
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