Le propriétaire de Desfor Bio Services, Richard Vadeboncoeur, se plaignait notamment des délais alloués par la Ville beaucoup trop courts pour préparer des soumissions et des critères de sélection faits sur mesure pour favoriser certaines entreprises au détriment des compétiteurs.
Desfor Bio Services a finalement pu remporter malgré tout l'appel d'offres cette année. L'entreprise a même commencé les travaux dès le 23 avril avec une équipe bien préparée, raconte M. Vadeboncoeur, alors que le dépôt des soumissions avait lieu le 22 avril.
Le mandat, dit-il, ne devait en effet commencer que le 5 mai, une date beaucoup trop tardive pour espérer exécuter un contrôle biologique efficace des moustiques puisqu'à cette date, ces derniers sont déjà au stade de nymphose (étape où la métamorphose au stade adulte se produit), donc moins vulnérables.
«Nous avons commencé la première vague de traitements avec grand succès et nous pouvons dire mission accomplie pour cette première phase réalisée dans l'urgence», explique M. Vadeboncoeur. «Les résultats d'échantillonnage de la mortalité larvaire sont tout à fait excellents et sont garants du succès de l'opération», se réjouit-il.
Puisque le mandat porte sur trois ans, les travaux pourront commencer beaucoup plus tôt l'an prochain, précise le biologiste.
Contrairement aux informations qui circulaient à un certain moment, le contrôle biologique des moustiques ne se fera pas dans les autres secteurs de la Ville cette année. L'an passé, ce type de contrôle avait été fait à titre d'expérience pilote par la firme GDG Environnement dans le secteur Trois-Rivières-Ouest. Cette année, les citoyens de ce secteur seront taxés à raison de 20 $ par porte pour obtenir ce service. La Ville a en effet décidé de poursuivre les traitements à la suite d'un sondage d'opinion ayant démontré la satisfaction des citoyens là où le contrôle biologique a été exercé.
En octobre 2008, M. Vadeboncoeur avait adressé une plainte écrite au ministère des Affaires municipales parce que la Ville, selon lui, avait mis en place des mécanismes visant à favoriser l'embauche de GDG Environnement et à écarter la compétition. Il avait aussi porté plainte à cet effet au Vérificateur général de la Ville, Jean-Yves Martin, le 8 janvier 2009.
En janvier dernier, une autre entreprise, Accès Solutions sans fils, avait porté plainte au conseil de Ville de Trois-Rivières pour des façons similaires d'aller en appels d'offres.