Peu d'impact sur le CHRTR et la population

La fermeture de nuit de l'urgence de Cloutier-du Rivage n'a pas causé d'inconvénients majeurs tant auprès de la population que du CHRTR, du moins au cours de la dernière semaine.


C'est le constat dressé mardi soir par le directeur général du CSSS de Trois-Rivières, Jacques Longval, lors de l'assemblée régulière du conseil d'administration. «Le plan de contingence se déroule comme prévu. La population semble également avoir bien compris que l'urgence est fermée la nuit et non le jour. Il n'y a pas de problèmes non plus qui ont été signalés pour l'instant, bien que cette fermeture représente une situation très malheureuse», a-t-il mentionné.

 



Faute de médecins pour assurer toutes les périodes de garde, le CSSS a en effet dû se résoudre à fermer entre 22 h et 8 h l'urgence de Cloutier, et ce, depuis le 7 mai. Les ambulances sont par le fait même détournées 24 heures sur 24 vers le CHRTR. Quant aux patients hospitalisés de jour à Cloutier-du Rivage, ils sont transférés au CHRTR s'ils ne peuvent obtenir leur congé le soir venu.

Selon M. Longval, on dénombre en moyenne deux à trois patients qui sont transférés vers le CHRTR au cours de la journée. Toutefois, il précise que cela correspond avec le nombre habituel de patients qui étaient envoyés chaque jour vers le CHRTR pour une hospitalisation prolongée.

En ce qui a trait aux usagers qui se sont présentés la nuit à l'urgence de Cloutier, en dépit de la fermeture, ils sont peu nombreux. «Certaines nuits, personne ne s'est présenté alors qu'une nuit par exemple, il y en a eu un maximum de trois tout au plus. Notons toutefois que nous n'avons pas eu à utiliser du transport ambulancier pendant les heures de fermeture», a-t-il ajouté.

Quant à l'achalandage de jour, il semble qu'il serait un peu moins important qu'à l'habitude. Généralement, l'urgence de Cloutier accueille entre 90 et 100 patients par jour. Il se situe présentement entre 85 et 90 personnes bien qu'il tende à revenir à la normale graduellement. D'ailleurs, le temps d'attente pour voir un médecin le jour a baissé. En fin de semaine par exemple, le délai pouvait varier entre 30 minutes à une heure.



Du côté du CHRTR, on soutient que les impacts de la fermeture de nuit de Cloutier sont minimes. Hier après-midi par exemple, on dénombrait 49 patients sur civières alors que des pointes de 70 à 80 ont souvent été enregistrées ces derniers mois. «La nuit et le soir, le personnel a constaté une légère hausse de l'achalandage à l'urgence mais en bout de ligne, le nombre total d'inscriptions est le même, c'est-à-dire qu'il varie entre 135 et 140 inscriptions. Il est donc difficile de faire un lien avec la fermeture, même si nous avons connu une pointe cette semaine avec 167 inscriptions. Nous recevons comme prévu de zéro à trois transferts de patients en provenance de Cloutier», a indiqué Serge Boulard, porte-parole du CHRTR.

Parallèlement à cette fermeture, le CSSS accentue ses démarches pour favoriser les admissions en hébergement et ainsi donner l'occasion au CHRTR de libérer des lits de courte durée occupés par des patients en attente de ressources. Au cours des derniers jours, le CSSS a d'ailleurs pu procéder à l'admission de sept nouveaux patients. Il a également réussi à convaincre une dizaine de médecins supplémentaires oeuvrant dans des cliniques d'assurer le suivi de leurs patients lorsqu'ils sont hébergés dans des ressources de longue durée. À cela, il faut rappeler l'apport des résidents de l'Unité de médecine familiale de Trois-Rivières qui s'occupent présentement d'une vingtaine de patients hébergés. Ce nombre devrait grimper à 60 d'ici à l'automne.