Du génie à revendre

Vanessa Dessureault-Lussier et Noémie Mercier, de l'école Des Pionniers, ont soumis au jury leur construction, «Cascade sucrée», dans le cadre du concours scientifique et technologique qui rassemblait des dizaines de jeunes, ce samedi, à l'UQTR.

Des dizaines de jeunes de niveau primaire et secondaire ont rivalisé de génie et d'inventivité, cette fin de semaine, à l'Université du Québec à Trois-Rivières, dans le cadre d'une compétition sur fond de science et de technologie. Du lot, certains ont produit de vrais petits bijoux, dignes du travail de futurs ingénieurs.


Ces scientifiques en herbe provenaient des quatre coins de la région et leur travail de longue haleine connaissait leur point culminant, ce samedi. Un moment attendu et important pour ces participants.

 



Brigitte Laurin, qui enseigne à l'école Du Boisé de Saint-Alexis-des-Monts, supervisait ni plus ni moins que 14 élèves de sa classe, preuve de la motivation qu'a suscité ce Défi apprenti génie 2009. Derrière elle, sur l'imposante rampe d'essai installée pour l'occasion, les écoliers propulsaient leur bolide construit à l'aide d'une bouteille d'eau. Distance totale parcourue : 5,5 mètres.

Une construction simple, mais impressionnante compte tenu de l'âge des participants. «Ils ont eu à travailler avec des matériaux qu'ils n'avaient jamais utilisés et ils ont eu à apprendre à maîtriser plusieurs éléments techniques», souligne l'enseignante.

Sur le plan pédagogique, relance-t-elle, les bienfaits sont nombreux, notamment auprès des garçons, habituellement plus difficiles à motiver. «Je suis allé chercher les gars avec cette activité-là. Il y a le côté manuel et le côté challenge qui les intéressent là-dedans.»

Jérémie Leclerc et Olivier Bonneau, 11 ans, l'en remercient d'ailleurs. Jusqu'à la dernière minute, ils ont procédé à des ajustements sur leur bolide, baptisé «Lebon». Au terme des deux essais prévus pour faire leurs preuves, ils disaient mission accomplie.



«On a eu beaucoup de «fun» et on est très fiers de nous, lancent-ils. C'est sûr qu'on a eu des petits problèmes, on a même dû changer d'essieux juste avant la course, mais ça s'est bien passé.»

Dans cette catégorie, Keven Deland et Odile-Anne Desroches du Collège St-Bernard sont repartis avec le premier prix.

Réactions à la chaîne

Les adolescents plus âgés n'étaient pas en reste, avec le Défi génie inventif. Ainsi, ils devaient réaliser un ouvrage, qui, grâce à des réactions à la chaîne, pouvait catapulter un objet dans une zone de pointage prédéterminée.

Les constructions en démonstration samedi rivalisaient toutes d'originalité. Certains y avaient consacré plusieurs dizaines d'heures de travail, de la création au montage.

«Les contraintes, pour la réalisation du projet, étaient très strictes. Mais je suis agréablement surpris de la qualité du travail des élèves. Puis, ils vont avoir appris énormément dans ce projet-là», constate Olivier Mathieu, enseignant au sein du profil science du Séminaire de Trois-Rivières.



Les participants semblaient comblés par l'expérience. Vanessa Dessureault-Lussier et Noémie Mercier ont présenté «Cascade sucrée» au jury. La construction bleue a fait écarquiller bien des yeux. Utilisant le bois, le métal, le plastique et même le sucre, l'oeuvre projetait une gomme à effacer sur plusieurs mètres, à la suite du déclenchement par une balle de golf du mécanisme élaboré par les deux jeunes femmes de 16 ans.

«On s'est cassé la tête un peu, mais avant de commencer le montage. C'est ça qui était le plus compliqué», détaillent-elles.

Chez les compétiteurs du secondaire, Jonathan Boisclair et Maxime Carbonneau de l'école secondaire Des Pionniers (premier cycle) et Pier-Olivier Martel de l'école secondaire Le Tremplin (deuxième cycle) ont été couronnés grands gagnants de cette édition, organisée par Conseil de développement du loisir scientifique.