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Les flammes se sont déclarées peu après 15h et ont rapidement gagné les structures construites sur ce terrain à vocation agricole. Le propriétaire de l'endroit et quelques voisins avaient pourtant tout tenté pour éviter le désastre.
«On a vu du feu sortir de la toiture. Alors, on s'est mis à sortir du stock et on a essayé de l'éteindre rapidement, mais c'était trop peu trop tard», se désolait Sylvain, un ami du propriétaire.
Un autre voisin, Johny Gignac, a grimpé sur une petite échelle et a tout fait à son tour pour étouffer les flammes avec un extincteur. Là-aussi, la démarche fut vaine. «Il y avait plein de machinerie et d'outils à l'intérieur. On voulait en sauver le plus possible. J'ai donc pris l'extincteur, mais ça n'a rien donné. Ça brûlait comme de la paille, a-t-il raconté, alors que le feu faisait toujours rage derrière lui. C'est triste, parce que c'était la plus vieille grange de Pointe-du-Lac.»
Les flammes se sont en effet propagées à une vitesse folle, selon le récit de certains témoins. Le vent, d'ailleurs, en serait le principal responsable . En effet, les bourrasques ressenties samedi n'ont laissé aucune chance à la trentaine de pompiers de Trois-Rivières qui étaient en poste. Puis, preuve de la violence du brasier, un énorme panache de fumée était visible à plusieurs kilomètres à la ronde.
Tout cela sans compter que des produits chimiques se trouvaient entre les murs de ces bâtiments. En conséquence, des bruits d'explosion répétés se faisaient entendre, ce qui a empêché les sapeurs de s'approcher ou de pénétrer à l'intérieur. Dans les faits, laisser l'incendie faire son oeuvre tout en contrôlant l'étendue des flammes est rapidement devenu la seule option.
«On y est allé en défense, il n'y avait pas d'autres options, compte tenu des explosions. Il fallait que ça demeure sécuritaire. On a plutôt protégé la maison», a expliqué Dany Cloutier, chef de division à la Sécurité publique de Trois-Rivières.
Les causes de l'incendie ne sont pas confirmées pour l'instant. Cela dit, le propriétaire avait déposé quelques bûches dans un poêle à bois, quelques minutes avant que n'éclate le brasier. «Pour enlever l'humidité», disait un voisin samedi.
Alimentation en eau
En fin d'après-midi samedi, alors que les pompiers s'affairaient toujours à combattre les flammes, l'alimentation en eau faisait jaser autour du périmètre de sécurité. Les voisins, qui étaient arrivés sur place rapidement pour offrir de l'aide, n'étaient pas tendres à l'endroit du service incendie.
«Ils auraient pu s'approvisionner dans un ruisseau juste de l'autre côté de la rue, mais là, ils vont chercher l'eau dans une borne fontaine qui est trop loin. On leur a dit pourtant, mais ils n'ont pas voulu nous écouter. C'est ça, notre service incendie? C'est frustrant», rageait Johny Gignac.
Les pompiers répliquent que tout a été fait dans les normes. Et que le combat, difficile compte tenu des circonstances, a été mené dans l'ordre des choses. «Il n'y a pas eu de problèmes. Les gens, quand ils nous voient aller, pensent parfois qu'on est désorganisé, mais c'est de la méconnaissance. Dans ce cas-ci, on voulait éviter que les flammes touchent la maison et c'est mission accomplie», a répondu le chef Cloutier.