L'avenir de la ville vu par les jeunes

Pour le volet futur de son panel, le comité avait invité Paule Vermot Desroches, journaliste pour Le Nouvelliste, l'ancien député de Trois-Rivières, l'avocat Me Sébastien Proulx de même Jeanne Charbonneau, responsable de projets à la Corporation de développement économique communautaire de Trois-Rivirères (ÉCPOF).

Les sciences humaines sont à l'honneur au Collège Laflèche cette semaine sous le thème «Trois-Rivières, ville de passé, de présent et d'avenir». Si aujourd'hui et demain les historiens Jacques Lacoursière et Denis Vaugeois aborderont le passé, hier, le maire Yves Lévesque a examiné le présent et trois panelistes ont exploré le futur de la ville.


Hier midi, le maire de la ville a évoqué les défis d'aujourd'hui, et en après-midi, un panel composé de Jeanne Charbonneau, d'ÉCOF, Paule Vermot-Desroches, journaliste au Nouvelliste, et Sébastien Proulx, avocat et ancien député de Trois-Rivières, ont partagé leurs réflexions sur l'avenir de Trois-Rivières tel que perçu par les jeunes.

 



Originaire de France, Jeanne Charbonneau a vécu dans plusieurs pays d'Europe, d'Amérique du Sud et d'Afrique avant de s'établir à Trois-Rivières. Responsable de projets à la Corporation de développement économique communautaire de Trois-Rivières (ÉCOF), elle dirige entre autres le projet Vire-Vert, dédié au développement durable.

C'est sous cette dimension qu'elle a abordé sa vision de l'avenir à Trois-Rivières, en rappelant que les enjeux de développement durable sont planétaires et non seulement trifluviens. Appuyée par des statistiques, elle a démontré qu'il y a place à l'amélioration en termes de sensibilisation et d'action citoyenne écodurable.

Elle propose notamment la création d'écoquartiers et d'entreprises privilégiant le développement durable intégré, ainsi que l'allongement du réseau cyclable et l'essor du transport en commun.

«L'avenir de Trois-Rivières est dans les mains des jeunes. On ne pourra pas construire un monde dans lequel on ne pourra pas vivre!» a-t-elle conclu en insistant sur les aspects culturel, social, économique et écologique du développement durable.



Paule Vermot-Desroches a pour sa part invité les jeunes à cultiver leur intérêt pour ce qui se passe dans leur communauté. S'adressant à un public manifestement intéressé par les sciences humaines, elle a admis que l'actualité internationale est importante, mais que la vie locale n'est pas à négliger pour l'intégration et l'enracinement dans la communauté.

La journaliste a fait remarquer que la région est bien servie par la diversité des médias locaux. «C'est important pour la démocratie, ça permet une saine circulation des idées, ça encourage le débat public et ça permet de se faire sa propre opinion de ce qui se passe dans notre milieu», a-t-elle exprimé.

Évoquant le volet économique, Paule Vermot-Desroches a aussi incité les jeunes à l'action, en les encourageant à ne pas «attendre les bras croisés» que l'économie reprenne du poil de la bête.

Sébastien Proulx a aussi axé son intervention sur la nécessité d'agir pour dynamiser son milieu. «Oui, dans le contexte actuel c'est tentant d'aller à l'extérieur», a avoué l'ancien député qui a choisi de demeurer ici après sa défaite de décembre, pour poursuivre sa carrière d'avocat et surtout pour élever sa famille dans un environnement de qualité.

Il considère que pour donner le goût aux jeunes de rester à Trois-Rivières ou d'y revenir, il faut développer davantage le sentiment de fierté. «La faiblesse de Trois-Rivières, c'est qu'on n'est pas de bons vendeurs de nous-mêmes. On a l'affaissement facile. Il faut se prendre en main et valoriser ce qu'on fait», a-t-il plaidé.

«On peut penser à Aleris. Je ne dis pas de tout casser, mais il n'y a pas eu de manifestation pour montrer notre intérêt à garder l'usine ouverte. Ça a fermé et on n'a rien dit», a-t-il donné comme exemple de l'attitude qu'il souhaite voir changer.