Ainsi, en janvier 2008, 2134 tonnes de matières recyclables avaient été envoyées au centre de tri de Saint-Étienne-des-Grès. Or, ce chiffre est passé à 2506 tonnes en janvier 2009 alors que durant ce mois, un incident de parcours faisait en sorte que trois camions remplis de matières récupérées prenaient le chemin du lieu d'enfouissement sanitaire de Saint-Étienne-des-Grès.
Cet incident, survenu alors que le centre de tri était plein à craquer et qu'il fallait payer pour se débarrasser des matières, avait eu des échos jusqu'aux oreilles de la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs.
Il semble que l'appel lancé par Récupération Mauricie et la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie pour continuer les efforts de recyclage ont donné fruit. Les mois de février et mars 2009 se comparent en effet à ceux de l'année précédente.
Les activités du centre de tri n'ont donc jamais cessé et les nouvelles sont encourageantes puisque les marchés sont constamment à la hausse. Alors que la Régie et Récupération Mauricie devaient débourser 5 $ la tonne pour se débarrasser des matières sur les marchés mondiaux, au début de la crise, les deux organismes arrivent maintenant à en retirer 40 $ ce qui est fort encourageant, se réjouit Pierre Bouchard, le président de la Régie.
Il faudrait en retirer 50 $ pour que le centre de tri soit autonome toutefois. La Régie puise donc, depuis quelques semaines, à même ses budgets de promotion pour combler l'écart et les municipalités membres ont convenu d'utiliser aussi une partie de l'argent qui leur vient de la loi 102 (les ristournes remises par l'industrie de l'emballage aux municipalités) pour combler le reste.
Si le marché mondial des matières recyclables continue à monter à ce rythme, l'écart devrait être comblé dans quelques semaines et les municipalités membres de la régie auront eu à dépenser environ 15 % des ristournes de 1,6 millions $ qui leur reviennent de la loi 102. La Régie, de son côté, aura eu à gruger environ 150 000 $ à même son budget de promotion, explique Pierre Bouchard.
Il ne reste qu'une chose pour combler cette bonne nouvelle, c'est que les citoyens continuent à faire des efforts pour mettre les bonnes matières dans le bac bleu. Le centre de tri doit régulièrement arrêter ses chaînes de tri ou faire face à des réparations coûteuses parce que les gens mettent des choses dans leur bac de recyclage qui n'ont pas d'affaires là comme des cordes à linge, les lumières de Noël, des têtes de chevreuil, des marteaux et autres objets qui devraient plutôt aller dans les éco-centres... ou dans la poubelle.