Le vrai coup d'envoi se fera toutefois aujourd'hui alors que se tiendra une grande soirée d'ouverture au Centre de l'activité physique et sportive. Pas moins de 400 invités sont attendus à ce souper qui sera suivi d'une soirée dansante.
C'est le 19 mars 1969, en effet, que le Centre des études universitaires de Trois-Rivières et l'École normale Maurice-L.-Duplessis se sont intégrés pour former l'UQTR, une des premières constituantes du réseau de l'Université du Québec. Près de 4000 étudiants s'étaient alors inscrits pour le trimestre d'automne, dont la moitié à temps complet. La nouvelle UQTR offrait alors une cinquantaine de programmes de formation. Ce nombre est passé depuis à 150.
Elle compte aujourd'hui près de 11 000 étudiants et offre des formations en français uniques au Canada comme la chiropratique et la podiatrie.
«Nous travaillons aussi sur le développement d'un programme en orthophonie», révèle le recteur de l'UQTR, Ghislain Bourque. «On pourrait avoir de bonnes nouvelles d'ici un an et demi», dit-il.
Certains programmes de formation universitaire sont offerts en exclusivité québécoise à l'UQTR.
C'est le cas des baccalauréats en biophysique, communication sociale, mathématiques et informatique et pratique sage-femme, des maîtrises en gestion des PME ou en loisir, culture et tourisme et des doctorats en biophysique et biologie cellulaire, en études québécoises, en génie papetier et en psychoéducation.
Son campus de 59 hectares a beaucoup évolué au fil des décennies. D'abord installée dans des édifices ayant appartenu au Séminaire Saint-Antoine, dirigé par les Franciscains, l'UQTR construira au fil des ans 14 pavillons, et même bientôt 15, dont l'Institut de recherche sur l'hydrogène et le Centre intégré en pâtes et papiers, trois types de résidences étudiantes, une galerie d'art, un café bistro, une salle de spectacle et un centre sportif.
L'UQTR possède aussi plusieurs centres hors campus à Drummondville, Joliette, Québec, Saint-Hyacinthe, Sorel-Tracy, Victoriaville et Longueuil.
«L'université est un bon employeur pour la région», signale le recteur Ghislain Bourque. «On parle de 1400 personnes sur la liste de paie. On peut parler que dans une année, les retombées de l'UQTR sont de 160 millions $», dit-il.
L'UQTR, ajoute le recteur, a aussi eu un impact important de scolarisation jusqu'à présent. «L'économie de la région, qui était primaire au point de départ, si l'on se ramène aux années 1960, a des aspects secondaires et tertiaires maintenant qui sont très enviables», signale-t-il. «Le contexte de la crise économique met en évidence la nécessité de cultiver le savoir toujours un peu plus sur le plan du développement économique, social et culturel», fait-il valoir.
Selon Ghislain Bourque, l'avenir s'annonce prometteur pour l'UQTR si l'on se fie à son état actuel. «Les signes vitaux sont bons», dit-il. «Au niveau du recrutement, la clientèle ne nous boude pas. Au cours des six dernières années, on a augmenté de 22 % la clientèle et ça, on est parmi les universités à part dans la province», dit-il. «C'est nous qui marquons les points les plus solides sous cet angle-là. Il faut dire que notre clientèle provient non seulement de la région, à 45 %, mais de l'extérieur de la Mauricie et du Centre-du-Québec à plus de 55 %», précise le recteur qui attribue ce succès notamment à la programmation exclusive.
Les pôles des développement, comme l'hydrogène, la santé, l'écologie des eaux douces et les pâtes et papiers permettent donc à l'UQTR d'entrevoir l'avenir avec optimisme.