«Le conseil est prêt à vendre pour éviter la démolition et aller chercher des taxes, mais ça prend un espace vert pour les personnes âgées, en plus de revitaliser le centre-ville», a-t-elle déclaré lors de la dernière assemblée publique.

Selon Mme Pilote, c'est une question de vitalité sociale et de fierté. «Un petit groupe de gens veulent se mobiliser», a-t-elle prévenu.

Cette avenue a immédiatement été confirmée dans la salle par Jenifer Olsen, de la Corporation de développement communautaire du Haut-Saint-Maurice, qui a parlé d'une pétition en cours.

Pour le maire Réjean Gaudreault, «l'un n'empêche pas l'autre. On ne peut pas perdre une occasion», a-t-il déclaré, suggérant à la fois la réalisation d'un bâtiment à vocation résidentielle et commerciale et la création d'un parc dans le stationnement actuel de la rue Saint-Antoine.

Le sort de l'ancien hôtel de ville de La Tuque, abandonné depuis juin 2007 à la suite du déménagement dans un édifice fédéral rénové, a fait couler beaucoup d'encre.

Après une démolition constamment repoussée pour laisser place à des scénarios de parc intergénérationnel et de résidence, voilà qu'un promoteur sérieux s'apprête à mettre la main sur la bâtisse de 1913 pour plutôt la rénover au coût d'un million de dollars.

Le projet de l'homme d'affaires trifluvien déjà actif en haute Mauricie est suffisamment avancé pour adoption potentielle lors de la prochaine séance du conseil municipal en avril. Si le tout devait se concrétiser, les lieux pourraient avoir une toute nouvelle allure dès cet automne.

Et du côté de l'administration latuquoise, on ne cache pas qu'un tel projet permettrait d'économiser près de 175 000$ en coût de démolition en plus de transformer l'endroit en immeuble imposable.

C'est sans compter, dit-on, que sa réalisation serait positive pour le centre-ville, avec le maintien des espaces pour le marché public et la présence encore toute fraîche du complexe d'habitation Le Renaissance, juste en face.