Un appel au conseil municipal

Claire Vendramini, directrice de l'école de ski à la Station plein air Val-Mauricie, dresse un sombre portrait du travail de gestion réalisé par la direction du Parc de l'Île-Melville cet hiver.

Pour un deuxième mois consécutif, la Station plein air Val-Mauricie a attiré l'attention lors de la période de questions de la dernière assemblée publique du conseil municipal de Shawinigan, le 9 mars.


Cette fois, la directrice de l'école de ski, Claire Vendramini, a lancé un appel bien senti aux élus, comme quoi la Ville doit prendre ses responsabilités pour que la gestion s'améliore dès la saison prochaine.

 



Dans son allocution, la bénévole ne mentionne jamais le nom de la directrice générale du Parc de l'Île-Melville, Marie-Louise Tardif, mais il ne fait aucun doute qu'il s'agit de sa cible.

«Cette année à la station plein air, je pense que tout a été mis en oeuvre pour que les skieurs et les planchistes soient mécontents et quittent notre station», déplore-t-elle. «Le manque d'expertise et de professionnalisme des gestionnaires en place le prouvent bien.»

Lors de la séance régulière de février, Luc Lacoursière, un parent utilisateur, avait rapporté une série d'irrégularités et de mauvais entretiens à la station de ski au cours des dernières semaines. À la suite de cette sortie publique, des améliorations ont été apportées, reconnaît Mme Vendramini.

La responsable de l'école de ski s'est tout de même déplacée pour déplorer publiquement une longue liste d'irritants vécus depuis décembre.



Par exemple, elle mentionne que les aspirants moniteurs ont dû suivre des cours à la station de ski Mont-Carmel, parce que celle de Val-Mauricie avait été fermée après le verglas de la période des Fêtes.

Mme Vendramini fait aussi remarquer que lors du samedi de la semaine de relâche, les pistes de ski étaient fermées, alors que les visiteurs qui voulaient glisser avec les tubes pouvaient s'en donner à coeur joie.

«J'espère que le conseil sera à l'écoute de mes inquiétudes et fera tout en son pouvoir pour nommer des gens intéressés dans le prochain contrat de gestion de la Station plein air Val-Mauricie», glisse-t-elle.

Mme Vendramini souhaite que son message ait été bien saisi par les élus.

«J'ai lancé la patate chaude au conseil municipal», résume-t-elle. «J'ai voulu raconter ce qu'on vit. Nous avons vu trop d'utilisateurs mécontents cet hiver; j'ai passé mon temps à éteindre des feux.»

Des parents craignent aussi que la descente sur tubes devienne l'orientation privilégiée de la station à l'avenir, si la Corporation du Parc de l'Île-Melville continue à gérer ces installations.



Pourtant, Mme Vendramini fait remarquer que 133 enfants étaient inscrits à l'école de ski cet hiver, un nombre en progression.