Un maire à la couenne dure!

Le maire Gilles Bellemare

Même si son mandat a été marqué par des prises de bec parfois virulentes avec certains conseillers, le maire de Saint-Boniface, Gilles Bellemare, assure qu'il sollicitera à nouveau la mairie de Saint-Boniface le 1er novembre. Il occupe cette fonction depuis 1996.


Il ne s'agit pas d'une grande surprise, car même au plus fort des controverses qui ont ponctué les quatre dernières années, M. Bellemare a toujours assuré qu'il demanderait à nouveau la confiance de la population aux prochaines élections.

 

«Je n'hésite pas un instant!», assure le maire. «À la population d'évaluer ce que nous avons fait au cours des dernières années. Je me sens à l'aise de défendre les projets que nous avons mis de l'avant. Au bout du compte, ça appartient à la population de décider!»

M. Bellemare convient que ce mandat a été marqué par de vives turbulences. Le conseiller Côme Garceau lui a particulièrement fait la vie dure. Claude Caron s'est aussi montré très critique envers son administration et dans certains dossiers, Isabelle Bournival ne donnait pas sa place.

Par contre, le maire a toujours bénéficié de l'appui indéfectible des conseillers Nicole Jobin, René Ayotte et Jean-Louis Thibault.

«Ce qui est décevant dans tout ça, c'est quand on connaît les raisons pour lesquelles on s'oppose», fait remarquer M. Bellemare. «Quand quelqu'un a quelque chose de mieux à proposer, il faut l'accepter. Je vais toujours respecter cela. Mais quand on n'a rien de mieux à proposer, je pense qu'il faut laisser aller les gens qui veulent réaliser des projets.»

La liste de différends entre les deux clans pourrait s'étendre sur plusieurs paragraphes. De plus, M. Bellemare avait été particulièrement ébranlé par les accusations de harcèlement psychologique déposées par une employée municipale l'an dernier.

Le maire avait été complètement blanchi, l'arbitre relevant même que le climat politique vécu à Saint-Boniface pouvait expliquer, en partie, cette démarche.

«J'ai vécu des moments durs, des choses qu'on n'aurait jamais dû vivre. On accuse, mais les résultats ne sont pas là. Sauf qu'il y a aussi des histoires valorisantes qui nous incitent à continuer», souligne le maire.

M. Bellemare s'attend évidemment à rencontrer de l'opposition au cours de la prochaine campagne. Le conseiller Claude Caron ne fait pas de cachettes, il monte actuellement une équipe pour se présenter contre le maire. En s'incluant, sa formation compte déjà quatre candidats, tous à des postes de conseillers. «C'est correct que ça se passe comme ça», termine M. Bellemare. «Si des gens ont des idées et le goût de servir, la population pourra faire un choix.»