Nouvelle base de données en ligne sur l'histoire régionale

René Hardy, professeur émérite en histoire (à gauche), et Yvan Rousseau, professeur régulier au départemet des Sciences humaines, section Histoire, à l'UQTR.

Les gens qui s'intéressent à l'histoire de la Mauricie auront désormais accès à un formidable outil de recherche puisque les chercheurs du Centre interuniversitaire d'études québécoises (Université du Québec à Trois-Rivières et Université Laval) viennent de mettre en ligne pas moins de 20 000 fiches de références issues d'une exploitation systématique des journaux régionaux de 1850 à 1920 et d'une exploration minutieuse de divers documents écrits et de divers fonds d'archives parmi lesquels se trouvent 2790 photographies. Cette mine d'information représente plus de 30 ans de travail.


Les photographies peuvent être consultées directement en ligne. Les données mentionnées sur le site web, elles, permettent de situer des documents d'archives dans les bibliothèques de l'UQTR, du Séminaire de Trois-Rivières, des Franciscains (en partie au Cégep de Trois-Rivières) et de Nicolet.

 



Bien que les chercheurs avaient colligé la plupart des documents cités en références, il fut impossible de les mettre en ligne directement.

La tâche, rendue déjà colossale par la seule numérisation des références, dépassait de loin le mandat et les capacités de l'équipe qui préfère s'en remettre à ce chapitre aux Archives nationales. Toutefois, les sources sont encore toutes disponibles dans les bibliothèques, assure René Hardy, professeur émérite d'histoire.

Cette collection impressionnante de références a débuté en 1972 par une simple recherche sur l'exploitation forestière en Mauricie commanditée par le Musée de l'Homme. Par la suite, la collection de références et de documents n'a cessé de croître grâce un collectif de chercheurs regroupés sous le nom de Groupe de recherche sur la Mauricie qui s'est finalement intégré au CIÉQ en 1986, raconte-t-il.

Dans un local de la section Histoire du département des Sciences humaines de l'UQTR, par moins de 20 000 fiches de référence sur carton ont pu ainsi être consultées, au fil des ans, par les chercheurs et les étudiants qui s'intéressaient à l'histoire de la Mauricie.



René Hardy raconte avoir pu trouver de véritables trésors iconograhiques pour alimenter la collection: «Je viens de Saint-Tite et je connaissais passablement d'entrepreneurs forestiers. J'allais chez eux et ils me prêtaient leurs photos. On les reproduisait et on les entrait dans notre banque de données. C'était au temps où la St-Maurice Forest Protective Association se dissolvait. Avec mes étudiants, on a recopié ce fonds qui a été aujourd'hui déposé aux Archives nationales», dit-il.

C'est sous l'impulsion du professeur Yvan Rousseau de la section Histoire du département des Sciences humaines de l'UQTR que les 20 000 fiches ont été numérisées et mises en ligne à l'adresse http://mauricie.cieq.ca. Le travail, qui tient de la patience monastique, a été confié à des étudiants de deuxième cycle dès 2005. Les fiches ont en effet été retranscrites une à une pour en assurer la clarté.

Outre un dépouillement exhaustif de tous les journaux jusqu'en date de la première publication du Nouvelliste, on y trouve des dépouillements de procès-verbaux municipaux et autres documents d'importance pour les historiens. «On aurait pu laisser dormir, mais j'ai cru qu'un jour, cette base de données pourrait servir à d'autres. Alors je l'ai toujours entretenues», raconte M. Hardy tout en précisant que ce fut un travail d'équipe.

Trois grandes bases de données se trouvent donc sur le site: la base de données bibliographiques qui comprend 3428 titres, la base documentaire et la base de données iconographiques.