Dans le bulletin de liaison de la SCAP, Daniel Robert indique que l'organisme ne bénéficie d'aucun soutien financier de la Ville de Trois-Rivières ni de sa Corporation culturelle pour répondre aux nombreuses demandes qui lui sont référées. Comme d'autres organismes à but non lucratif dédiés au patrimoine, la SCAP reçoit 1500 $ de la Ville, et dispose d'un local équipé à la Maison de la culture.
M. Robert précise qu'il est payé pour les travaux de recherche pour lesquels il est mandaté, ce qui représente une moyenne de moins de 20 000 $ par année. «Tout le reste n'est que bénévolat», explique-t-il. Le président de la SCAP effectue dans les locaux de la SCAP les recherches pour lesquelles on le paie. Mais à travers ses travaux, il répond au téléphone et aux visiteurs spontanés.
«Aucun des contrats ne m'oblige à être présent au bureau de la SCAP 35 heures par semaine, 52 semaines par année pour répondre à la multitude de demandes de toutes sortes qui concernent à peu près toutes les questions imaginables et inimaginables sur l'histoire de Trois-Rivières», indique M. Robert.
«Ces demandes proviennent parfois d'un service de la Ville, mais plus généralement de chercheurs, étudiants, citoyens, visiteurs, touristes, dont les appels m'étaient transférés presque automatiquement par l'hôtel de ville ou un service municipal ou paramunicipal, lesquels ne sont pas toujours en mesure de fournir une réponse correctement, malgré leurs compétences dans leurs domaines respectifs», ajoute-t-il.
M. Robert consacre donc plusieurs heures par semaine à effectuer les recherches relatives à ces demandes, en plus des rencontres, réunions, lancements et conférences auxquels il assiste. «Cela fait en sorte que je suis presque devenu un bénévole à temps plein, n'ayant plus le temps de travailler aux contrats qui me procurent un revenu», déplore-t-il.
«Bref, depuis bientôt 15 ans, j'ai assuré à mes frais un service d'information historique, un service public pour lequel la Ville n'a jamais déboursé un sou. On peut se demander si la culture, à Trois-Rivières, qui se prétend ville d'histoire et de culture, ne se limite pas seulement à quelques événements», questionne M. Robert, qui croit que Trois-Rivières devrait investir pour offrir un service d'information historique.
«En somme, tout ce que je demande, c'est d'être payé pour le travail que je fournis au titre de service public», conclut le président de la SCAP.