Le Ralliement municipal est né

Claude Villemure a présenté le bureau de direction provisoire du Ralliement municipal, hier matin à Shawinigan. Derrière lui, on reconnaît Pierre Grenier, Benoit Lebel-Dessureault, Marie-Élaine Laroche, Annie Labonne et Fabien Béchard. Charles Mills est aussi membre de ce comité, mais il était absent hier matin.

Claude Villemure deviendra, sous peu, le chef du premier parti politique à Shawinigan, le Ralliement municipal.


Hier matin, il ne lui manquait qu'une poignée de membres pour atteindre le minimum de cinquante noms exigés par le Directeur général des élections pour enregistrer cette formation. Cependant, la demande de réservation de l'appellation est déjà acheminée.

La direction provisoire du parti est aussi composée de Fabien Béchard (vice-président), Charles Mills (conseiller), Anne Labonne (conseillère), Marie-Élaine Laroche (communications), Benoit Lebel-Dessureault (président de l'aile jeunesse) et Pierre Grenier (représentant officiel du parti auprès du DGÉ).



 

Conscient que la formation d'un parti municipal jure un peu avec les moeurs locales, M. Villemure a longuement expliqué sa démarche, hier. D'ailleurs, sa décision d'annoncer ses intentions aussi tôt est notamment liée à sa volonté de démystifier ce concept dans la population.

«Si on veut former un parti politique et être sérieux, il y a un gros travail à faire», reconnaît-il. «Moi, j'ai des idées qu'on développera. Nous rencontrerons la majorité des gens impliqués à Shawinigan. Notre programme se fera en équipe.»

À 25 ans, alors qu'il habitait à LaSalle, M. Villemure avait participé à la fondation d'un parti municipal. Pour lui, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une voie privilégiée pour démocratiser le développement de sa ville.



«Plusieurs personnes se demandent si Shawinigan est prête pour un parti politique», convient-il. «Or, nous avons recensé 70 villes au Québec moins populeuses que Shawinigan qui possèdent au moins un parti municipal.»

«Je ne pense pas qu'un seul individu ou un conseil municipal peut renverser la vapeur», ajoute-t-il. «La formation d'un parti politique va impliquer davantage les citoyens pour relever notre ville.»

Candidats inconnus

Maintenant, qui retrouvera-t-on comme candidat au sein du Ralliement municipal? Hier matin, M. Villemure est demeuré vague sur ce point. Il assure que «plusieurs» personnes ont déjà été identifiées. Rappelons que Shawinigan ne comptera plus que huit districts lors de la prochaine élection.

La grande majorité des conseillers actuels réfléchissent toujours à leur avenir politique. Pour plusieurs, la combinaison de la vie publique avec les activités professionnelles et la famille ne se réalise pas sans heurts, d'où l'hésitation.

Pour le moment, Josette Allard-Gignac demeure la seule à confirmer son retour. S'il passe avec succès ses tests médicaux en juin, Gilles Marchand compte aussi poursuivre son implication, même s'il avait déjà annoncé qu'il se retirerait à la fin de l'actuel mandat.



De son côté, France Beaulieu ne rejette toujours pas l'hypothèse de viser la mairie.

À l'autre bout de la lorgnette, Denis Lampron assure qu'il ne demandera pas un nouveau mandat, trop sollicité par ses responsabilités comme directeur aux services éducatifs aux adultes et à la formation à la Commission scolaire de l'Énergie.

Les autres conseillers vacillent entre un retour et un retrait de la vie publique. Au moins deux d'entre eux étudient présentement l'opportunité de se joindre au nouveau Ralliement municipal, mais ils préfèrent demeurer discrets pour le moment.