Un déneigeur arrêté pour ivresse au volant

S'il est déclaré coupable, le déneigeur perdra son permis de conduire pour une période d'un an et devra payer une amende de 1000 $ environ. Même si la police n'a pas dévoilé son taux d'alcool dans le sang, celui-ci dépassait la limite permise de 80 mg par 100 ml de sang mais pas au point d'atteindre le double, soit 160. Si cela avait été le cas, le véhicule de déneigement aurait été saisi pour 30 jours.

Bien qu'ils ne chôment pas lors des tempêtes de neige, les déneigeurs sont soumis aux mêmes lois et aux mêmes règlements que les autres conducteurs de véhicule moteur.


La preuve a été donnée, hier, aux petites heures du matin lorsque les policiers de Trois-Rivières ont procédé à l'arrestation d'un déneigeur pour ivresse au volant. Le travailleur était un employé de J.P. Doyon de Nicolet, une entreprise qui agit comme sous-traitant pour la Ville de Trois-Rivières. L'individu était alors affecté au déneigement du boulevard des Forges entre autres.

 



Vers 3­h dans la nuit de dimanche à hier, les patrouilleurs ont cru bon l'interpeller après une manoeuvre qui leur a paru inhabituelle non loin du poste de police.

«Ils ont été intrigués par cette manoeuvre. Ils ont donc voulu l'arrêter pour l'avertir et lui demander d'être prudent. Or, en le voyant débarquer du camion, ils ont constaté qu'il avait les symptômes d'une personne en état d'ébriété. Ils l'ont conduit au poste pour lui faire subir le test de l'ivressomètre», a raconté l'agent Michel Letarte, porte-parole de la Sécurité publique de Trois-Rivières.

Le suspect a ensuite échoué le test, de sorte que son permis de conduire a été suspendu pour 30­jours. Il a ensuite été libéré avec une promesse de comparaître au palais de justice de Trois-Rivières. S'il est déclaré coupable, il perdra son permis de conduire pour une période d'un an et devra payer une amende de 1000­$ environ. Même si la police n'a pas dévoilé son taux d'alcool dans le sang, celui-ci dépassait la limite permise de 80­mg par 100­ml de sang mais pas au point d'atteindre le double, soit 160. Si cela avait été le cas, le véhicule de déneigement aurait été saisi pour 30­jours.

Ce dernier a cependant été envoyé à la fourrière municipale. Le propriétaire de l'entreprise de déneigement, Jean-Paul Doyon, a dû s'y présenter à l'ouverture hier matin et acquitter les frais de 150­$ pour récupérer son camion.



Il a par la suite congédié son employé. «C'est la première fois qu'un employé est arrêté pour facultés affaiblies depuis que Jean-Paul Doyon a son entreprise en 1967. Là-dessus, il n'a pas de tolérance. Dès qu'il a su qu'il y avait un rapport de police, il l'a remercié de ses services», a précisé hier Brigitte Auger, employée chez J.-Paul Doyon Ltée.

L'individu avait été embauché à l'automne. Depuis, rien ne laissait présager qu'il pouvait consommer de l'alcool au travail. «Il n'y avait pas de problème particulier avec lui à ma connaissance. Il avait été affecté à ce secteur de Trois-Rivières. Lorsqu'il a été arrêté, d'autres employés ont ensuite pris sa relève à Trois-Rivières pour poursuivre le déneigement», a-t-elle ajouté.

À la Sécurité publique de Trois-Rivières, on admet là aussi qu'il est très rare que des employés affectés au déneigement soient arrêtés pour conduite avec les facultés affaiblies par l'alcool.

«Ils doivent eux aussi respecter le Code de la sécurité routière et le Code criminel. Il peut arriver d'ailleurs que des policiers les interpellent la nuit; il faut dire qu'ils sont habitués à leur façon de travailler puisqu'ils se côtoient forcément la nuit. Donc, oui il y a des billets d'infraction qui sont émis mais la conduite avec les facultés affaiblies, c'est très rare. Pour ma part, c'est la première fois que je vois ça. Dans le cas présent, on peut dire que les policiers ont tout simplement fait leur travail», a conclu l'agent Letarte.