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Persuadés que tout converge maintenant vers la Mauricie, une douzaine de proches du disparu étaient de retour dans la région, hier, pour distribuer à nouveau des affiches et poursuivre l'investigation.
Le père de David, Éric Fortin, participe activement à ces recherches. Démoli par les événements, celui-ci se livre à un véritable cri du coeur. «David, appelle-nous. Appelle la police. On va aller te chercher où tu es et on va s'occuper de toi», supplie-t-il.
L'attente pèse de plus en plus lourd sur cette famille du Lac-Saint-Jean et l'angoisse est omniprésente. «Je ne souhaiterais jamais ça à mon pire ennemi. C'est le coeur qui t'arrache dans ce temps-là. C'est mon garçon. Tu sais ce que c'est un garçon pour son père... Ça fait mal», confie M. Fortin, émotif et les traits tirés.
Selon les informations disponibles, David Fortin aurait quitté la résidence familiale située à Alma, vers 7 h 50 mardi, sans jamais prendre l'autobus pour se rendre en classe. À en croire le récit de ses proches, l'adolescent vivait d'énormes difficultés d'intégration à l'école. Taxage et violence faisaient partie du quotidien du jeune homme de 14 ans.
Aurait-il fugué, conséquence de tous ses problèmes et cette peur qui l'habitait? C'est l'hypothèse actuellement retenue tant par les policiers que les parents de l'Almatois. «Il avait déjà fait une petite fugue, mais ça n'avait duré que trois ou quatre heures», raconte son père.
De plus, David aurait confié son désir de s'enfuir à des collègues de classe au cours de la semaine ayant précédé les événements. «Il a aussi dit qu'il avait un peu d'argent sur lui. Mais on ne sait pas si tout ça est vrai», poursuit son père, qui refuse de croire pour l'instant que son fils ait pu s'enlever la vie.
L'espoir de la Mauricie
Malgré les insuccès des recherches menées un peu partout à travers la province depuis tout près d'une semaine, l'entourage de l'adolescent s'accroche aux récents témoignages recueillis en Mauricie.
Si aucune certitude ne tient à ce moment-ci, il y a l'espoir. «La seule chose qu'on sait, c'est qu'il est parti mardi de la maison. Le reste, on ne sait plus. On ne sait pas où il a pu aller. Alors, on s'accroche à tous les espoirs et en ce moment, ces espoirs-là viennent d'ici. Plus il sera vu et plus on en parlera, plus on a de chances de le retrouver», reprend Éric Fortin.
À la Sûreté du Québec, responsable de l'enquête, on affirme que les versions données par certains témoins au cours du week-end ont fourni de bons indices quant à la présence du fugueur dans la région.
«Les descriptions physiques et vestimentaires concordent. On ne peut pas affirmer que c'est vrai, mais les indices sont là», explique le porte-parole de la SQ, Marc Butz.
Déjà, jeudi dernier, des informations laissaient croire que David avait pu emprunter le trajet jusqu'à Trois-Rivières, en passant par La Tuque. Un hélicoptère de la Sûreté du Québec avait alors survolé le territoire et des policiers avaient parcouru les abords de la route 155. Ce fut en vain toutefois.
Or, devant ces nouveaux faits soulevés au cours de la fin de semaine, la famille de David poursuit ses démarches en sol régional. Hier, ses proches ont fait la tournée des centres commerciaux de Trois-Rivières et Shawinigan. Une décision quant à la suite des choses devait être prise tard hier soir ou encore ce matin. «Il faut le trouver, on ne lâchera pas», martèle son père.
Toute information pertinente peut être transmise à la Sûreté du Québec, via le 1-800-659-4264.