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«Lors d'une descente, l'homme est malheureusement allé frapper un arbre», explique l'agente Ann Mathieu, porte-parole de la Sûreté du Québec.
C'était sa troisième et dernière journée de ski. Une belle journée. Accompagné de trois personnes, il descendait une pente, lorsqu'il a perdu l'équilibre. Il serait alors tombé dans un ravin, qu'il aurait déboulé en partie, avant de terminer sa course contre un arbre.
Sa famille considère qu'il s'agit d'un simple accident. «Il y avait juste un arbre et il a fallu qu'il le frappe», déplore Raymond Ayotte, le frère de la victime. «C'est un accident bête tout simplement», ajoute-t-il.
Selon Isabelle Vallée, relationniste au Massif, une équipe de patrouilleurs a immédiatement accouru sur les lieux. «Une équipe de cinq patrouilleurs est intervenue, dans les temps et selon le protocole, pour l'évacuer par traîneau avant de le confier aux ambulanciers.»
Des propos confirmés par les amis qui accompagnaient M. Ayotte. «Ses amis m'ont dit que les secouristes ont été très efficaces et vraiment professionnels», mentionne Liette Ayotte, la fille de M. Ayotte. Ce dernier est malheureusement décédé des suites de ses blessures à l'hôpital.
Après l'avoir pratiqué durant sa jeunesse, le sexagénaire avait renoué avec le ski il y a quelques années. Il avait déjà skié au Massif à plusieurs reprises. «C'était une place qu'il aimait beaucoup», note Mme Ayotte. C'est la première fois qu'Isabelle Vallée, qui travaille au Massif depuis 8 ans, entend parler d'un décès à cette station de ski.
Notons que la famille accueillera parents et amis au salon funéraire Philibert, vendredi soir, de 19h à 22h ainsi que samedi à partir de 11h. Les funérailles seront célébrées, samedi, à 13h30, à l'église St-Pie-X.
La mort d'un amant de la vie
De bons souvenirs. Jean-Pierre Ayotte en a laissé des tonnes derrière lui. Et c'est en se remémorant ces bons moments que sa famille tente de surmonter sa mort si soudaine.
«C'était vraiment inattendu pour moi de perdre mon père. C'était quelqu'un plein de vie», souligne sa fille, Liette Ayotte.
Sportif, son père adorait le ski. «Souvent mon père disait que mourir en ski, c'était probablement la plus belle mort. Il faisait souvent des blagues avec ça», confie la jeune femme de 23 ans. Blagueur, il aimait dire qu'il partait travailler lorsqu'il s'en allait dévaler les pentes. «La dernière affaire qu'il m'a dit c'est: «Je travaille trois jours cette semaine»», raconte Raymond Ayotte, son frère. «Jamais on n'aurait pensé qu'une chose comme celle-là pouvait arriver», ajoute-t-il.
Retraité depuis deux ans de la Kruger où il a travaillé durant plus de 25 ans comme mécanicien, il profitait pleinement de sa nouvelle vie en pratiquant toutes sortes d'activités comme le golf ou des cours d'espagnol. «C'était une force de la nature. Il était à la retraite, mais il était pratiquement hyperactif dans le sens où il était toujours en train de bricoler, de patenter des choses», se rappelle Nicolas Marteau, son gendre. «C'était un gars actif qui détestait s'asseoir devant la télévision. Il avait plein de projets», renchérit Robert Ayotte, son frère.
Sociable, il était connu de beaucoup de monde à Trois-Rivières. «Je pense que c'est la personne qui connaissait le plus de gens et qui était aimé par le plus de gens. Quand on accompagnait Jean-Pierre au centre-ville, c'était impossible de marcher, de faire dix mètres, sans rencontrer quelqu'un qui le connaissait et qui lui racontait une anecdote», mentionne M. Marteau.
Jovial, joueur de tours, il avait toujours des histoires abracadabrantes à raconter. «Je me faisais toujours dire: «Tu es la fille de Jean-Pierre Ayotte, raconte-nous donc une joke»», se souvient Mme Ayotte.
«Bon vivant», «autodidacte», «généreux», «aimant les gens», les Ayotte ne tarissent pas d'éloges envers celui dont ils pleurent le départ. «Mon père était un homme très, très heureux. Je pense que c'est un exemple à suivre. Quand on lui demandait comment il allait, il répondait tout le temps: «Ah! un vrai conte de fées». Il aimait faire rire les gens en disant des choses comme celles-là», confie Mme Ayotte.