La construction du nouveau garage municipal est estimée à 11 millions de dollars. Lors de la présentation de son dernier programme triennal d'immobilisations, la mairesse parlait d'un projet de 11,3 millions $. Elle souhaite évidemment que cette estimation tiendra la route.
«C'est toujours notre volonté de ne pas excéder les coûts, mais comme on le constate dans le monde municipal, nous ne sommes pas à l'abri de cela», commente prudemment Mme Landry.
Le directeur général de la Ville, Gaétan Béchard, précise que cette évaluation remonte à la fin 2007.
«Mais le test final, c'est toujours quand on ouvre les enveloppes de soumissions», laisse-t-il tomber.
Rappelons qu'en décembre 2006, l'administration municipale avait estimé à 6 millions $ les coûts de construction d'un nouveau garage.
Cinq scénarios
La Ville a étudié cinq scénarios avant d'en arriver à la solution présentée hier.
Celui du statu quo, impensable en raison de la condition des bâtiments, a rapidement été exclu.
La remise aux normes des deux garages a aussi été mise de côté, en raison des coûts excessifs engendrés. Des réfections urgentes aux deux bâtiments nécessitaient des investissements de plus d'un million de dollars.
La troisième hypothèse de travail portait sur le regroupement des trois garages en un seul. Elle condamnait cependant celui du secteur Shawinigan-Sud, toujours en bon état.
L'acquisition de l'ancienne usine Bandag pour la transformer en garage municipal a aussi flotté dans l'air pendant un moment, mais la Ville s'est aperçue qu'il s'agissait du scénario le plus dispendieux, à plus de 14 millions $. Le bâtiment n'était pas adapté aux besoins du Service des travaux publics et la superficie du terrain apparaissait insuffisante.
Finalement, la Ville a retenu l'hypothèse de construction d'un garage neuf principal, tout en conservant les activités dans le secteur Shawinigan-Sud.
Quatre sites
Une fois cette décision prise, la Ville a étudié quatre emplacements potentiels pour son nouvel investissement. Chacun respectait le critère de base, à savoir être situé dans un rayon de 2,5 kilomètres du centre géographique de la ville.
Un terrain de la 36e Avenue offrait un emplacement intéressant, mais son coûts d'acquisition (300 000 $) et les investissements requis pour la desserte des services publics (plusieurs centaines de milliers de dollars) ont joué contre cette hypothèse. De plus, M. Béchard considère que ce terrain possède un «potentiel économique intéressant», propice à attirer un investisseur privé.
Un terrain de la 104e Rue a aussi été analysé. Il pouvait être acquis au coût de 200 000 $ et plusieurs propriétaires auraient été impliqués dans la transaction, rendant l'exercice assez complexe.
L'ex-propriété de l'usine Bandag a aussi été écartée, de sorte que le choix s'est arrêté sur le terrain de la 18e Avenue.
Les autorités municipales assurent qu'une attention particulière sera portée à l'endroit des résidents de la 25e Rue, afin d'éviter tout inconvénient lié à la présence de véhicules lourds.
Ainsi, toute la circulation s'effectuera par la 18e Avenue vers la sortie 223 de l'autoroute 55 ou vers le viaduc de la 6e Avenue.
Une aire d'entreposage de matériaux et d'équipements sera aménagée tout près. Pour s'assurer de ne pas déranger le quartier, une zone tampon de 50 pieds de large est prévue, de même qu'un talus de végétation de 15 pieds de haut.
«On ne prend pas de chance», commente M. Béchard. «Nous voulons que les gens sachent que tout sera fait pour qu'ils oublient qu'il y aura un garage municipal à proximité.»