Pour poursuivre le travail, deux nouvelles caisses populaires Desjardins se joignent au projet, soit les caisses Les Estacades et du Passage qui contribueront pour 4000 $ au fonds réservé pour les prêts. Ce dernier s'élève maintenant à 20 000 $ et s'autofinancera par la suite par le remboursement des prêts. On estime que jusqu'à 300 personnes pourraient en profiter.

La conseillère Sylvie Tardif a rappelé la problématique vécue par les gens des premiers quartiers qui n'arrivaient plus à trouver une compagnie qui accepte de leur vendre une police d'assurance-incendie. Or, après quelques recherches, on s'est aperçu que ce n'était pas le fait de vivre dans un quartier à risque qui posait problème, mais surtout celui de vivre de prestations d'aide sociale. En effet, les travailleurs des mêmes quartiers arrivaient, eux, à s'assurer.

C'est ainsi qu'est née l'idée de créer un fonds de prêt. Les personnes qui y font appel peuvent payer leur assurance d'une seule traite mais s'engagent à rembourser le fonds à raison de 12 mensualités. Le système fonctionne très bien et une cinquantaine de personnes y ont eu recours à ce jour. Trois seulement connaissent des retards de paiement. Comme plusieurs appels en provenance d'autres quartiers parvenaient au CIBES (anciennement l'ACEF) qui assure l'accompagnement budgétaire, on a décidé d'étendre le projet à d'autres districts de la ville.

Mme Tardif a souligné que ce projet, unique au Québec, n'aurait pu voir le jour au départ sans l'ouverture d'esprit de la part des organisations en assurance, soit le Groupe PMA GDM et Desjardins Assurances générales. On espère d'ailleurs que d'autres compagnies accepteront de participer.

Soulignons enfin que le projet est doublé d'un plan d'action de prévention-incendie spécifique aux premiers quartiers concernés, dispensé par le Service d'incendie de la ville de Trois-Rivières.