Un Sommet du G8 bien surveillé... à La Tuque !

Voilà à quoi ressemble l'escadron de support installé au club Latuquois.

La Tuque, ville hôtesse du Sommet du G8, la semaine prochaine. Le 12e Régiment blindé du Canada doit assurer une certaine sécurité et une surveillance globale du territoire, en support à la GRC et aux corps policiers. Voilà le scénario auquel se prêtent près de 240 militaires débarqués dimanche et lundi en haute Mauricie pour toute la semaine, histoire de pratiquer diverses manoeuvres en conditions hivernales et simuler un soutien aux autorités civiles.


C'est d'ailleurs dans un froid sibérien que l'exercice a débuté à différents endroits de la ville et des environs.

« Dans un tel scénario, notre rôle est de fournir des renseignements de mouvement et notre présence se veut dissuasive «, explique le capitaine Dan Nault.



 

Au Club Latuquois, environ 75 militaires sont en support aux escadrons de ligne. Au nombre de trois, ces escadrons sont situés dans différents secteurs de l'agglomération latuquoise, dans un rayon de cinq à quinze kilomètres. Et la salle des Chevaliers de Colomb sert de poste de commandement régimentaire pour une trentaine de soldats.

Sur le terrain, les activités des militaires sont reliées à la navigation, à la patrouille de reconnaissance et à la survie par temps froid. Une trentaine de véhicules à roues de toutes sortes, servant principalement au transport des troupes, sont utilisées, ainsi qu'une dizaine de motoneiges.

Bien que les simulations n'incluent pas de manoeuvres avec armes ou munitions, du matériel pyrotechnique, comme de petites fusées éclairantes, sera possiblement utilisé. La plupart des activités se déroulent en forêt ou sur des terrains privés dont l'utilisation a été consentie. La présence des militaires n'est donc pas régulièrement notée par les citoyens.



Selon le capitaine Nault, ce type d'entraînement est nécessaire pour aguerrir les membres des Forces canadiennes en prévision d'opérations domestiques, c'est-à-dire, au Canada, et ce, en tous climats, incluant des conditions hivernales comme ce fut le cas en 1998 lors de la crise du verglas.

« Ils doivent gérer les missions avec les restrictions que l'hiver leur apporte «, précise-t-il tout en donnant des exemples de situations simulées : accident, recherche et sauvetage et perte d'équipement, pour ne nommer que celles-là.

Finalement, histoire de remercier la population de son accueil, une journée porte ouverte aura lieu jeudi, de 13h à 19h, au Centre social municipal de La Tuque. On y présentera les véhicules et l'équipement utilisés par les soldats.

« Les gens sont toujours les bienvenus de discuter avec les militaires et ils n'ont pas à être intimidés, ni gênés», a-t-il conclu.