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«Définitivement que ça nous soulage. Je vous mentirais si je disais que non. Ça nous enlève une épine du pied quand on pense à nos enfants et nos petits-enfants. Ça va prendre moins de surveillance dans le quartier dans les années à venir», a mentionné Jean-Pierre Roof, qui habite la maison voisine de celle où Alain Piché a tué et décapité ses parents en mars 2007.
Il faut dire que les résidents du quartier où est survenu le drame ne voyaient vraiment pas d'un bon oeil le fait que Piché revienne habiter près de chez eux. La conjointe de M. Roof, Carole Veillette, avait même fait circuler une pétition adressée à la Commission d'examen des troubles mentaux, afin de réclamer que Piché ne puisse pas bénéficier de sorties. Il avait finalement obtenu des sorties supervisées sur les terrains de l'hôpital. Durant la période des Fêtes, il a pu franchir ces limites et même se rendre à sa résidence de la rue Milot.
M. Roof se dit cependant conscient que le fait que l'ancien comptable s'établira vraisemblablement à Shawinigan lorsqu'il retrouvera sa liberté complète ne réglera pas complètement le problème. Sans être spécialiste, il se permet néanmoins d'affirmer que celui qui souffre de graves troubles mentaux n'est pas prêt à se retrouver en liberté sans supervision. Selon ce qui s'est dit devant la Commission hier, Piché devrait vraisemblablement profiter de sorties non supervisées dans quelques semaines.
«On fait juste déménager le problème de place. C'est ce que je pense», a-t-il confié.
Dans l'éventualité où il pourrait sortir seul du pavillon Sainte-Thérèse de Shawinigan, où il est présentement détenu, Piché devra circuler dans les rues avoisinantes de cet établissement. Bien qu'ils disent entretenir des craintes à l'effet qu'un homme ayant commis un double meurtre se promène librement dans leur quartier, des résidents du secteur ont confié au Nouvelliste qu'ils n'avaient pas l'intention de faire de vagues avec cette histoire. Néanmoins, plusieurs d'entre eux tenaient à ce que leur identité demeure secrète.
«C'est un peu inquiétant, mais je fais tout de même confiance aux spécialistes qui croient qu'il en mesure de sortir sans surveillance», a affirmé Jacynthe Beaudoin, qui habite le quartier depuis 23 ans.
Certains autres résidents du secteur, qui voulaient garder l'anonymat, ont affirmé qu'ils croisaient régulièrement des patients du pavillon Sainte-Thérèse et que ces derniers n'avaient jamais causé de problèmes.