Selon ses voisins, l'homme habitait l'immeuble depuis à peine deux mois. «Il y avait un vacarme épouvantable», raconte Pierre-Marc Lapointe, qui habite l'appartement voisin. Lorsque ce dernier a contacté le propriétaire pour faire cesser ce bruit, les deux hommes se sont rendus à la porte de l'individu. «Il avait mis des meubles contre sa porte. On a poussé et là, je l'ai vu. Il nous a menacés et a dit qu'il allait nous tirer dessus», a lancé M.Lapointe, qui n'a pas été capable de voir si l'individu avait bel et bien une arme dans les mains.
M.Lapointe a immédiatement contacté les policiers, qui n'ont pris aucune chance. Ils ont érigé un périmètre de sécurité et ont demandé aux locataires des douze appartements de l'immeuble d'évacuer. Des négociations ont commencé avec le suspect, mais ce dernier montait sans cesse le volume de sa musique, empêchant tout dialogue avec lui. L'homme aurait même exigé plusieurs conditions, dont celle d'avoir une voiture à sa disposition, avant de se rendre.
Les policiers ont finalement coupé l'alimentation électrique de l'immeuble pour permettre de reprendre le dialogue avec l'individu, qui s'est rendu sans résistance vers 15h20. Le suspect ne possédait finalement pas d'arme à feu, mais avait en sa possession un objet artisanal qui aurait pu laisser croire à une arbalète.
Il a été transporté au CHRTR par ambulance. Il n'a subi aucune blessure, mais avait besoin de soins alors qu'il souffrait visiblement de détresse psychologique.
L'individu fera face à de nombreuses accusations criminelles, dont méfait, entrave au travail des policiers et avoir proféré des menaces.