La féerie à l'intérieur

Chaque année depuis sept ans, Claude Bastien bâtit son peiti village Noël dans la basilique.

Dans le temps des Fêtes, le Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap suscite l'émerveillement avec ses Jardins de la lumière, qui accueillent chaque année 15­000­  personnes. Mais lors de leur passage, les visiteurs repartent souvent avant même d'avoir admiré un autre attrait qui a pourtant tout pour leur redonner leur coeur d'enfant: le village de Noël miniature.


Située dans la basilique, la maquette de 14­mètres de largeur compte environ 80­maisonnettes et 200­personnages. Chaque année depuis sept ans, le responsable sacristain du lieu de pèlerinage, Claude Bastien, se fait un devoir de reconstruire le petit village hivernal en compagnie de bénévoles.

 



Au départ, le projet comptait moins d'une dizaine de bâtiments. Depuis, il a pris une ampleur telle qu'il occupe maintenant toute la partie arrière de la basilique.

«Ce sont les gens qui nous apportent les petites maisons en céramique. Hier, j'ai encore reçu deux moutons», mentionne M. Bastien.

Celui-ci apporte également sa contribution bien personnelle au projet. Le moulin à scie, par exemple, a été construit par lui à la main. Il peut même compter sur une petite cascade d'eau, qui actionne une roue. Une pompe ramène l'eau jusqu'en haut. M. Bastien a aussi bâti le chemin de fer.

Un Sanctuaire en version miniature, avec son Petit sanctuaire et sa basilique, a également sa place dans le village. «J'ai bâti les Jardins de la lumière autour, avec le lac de Marie et le pont des chapelets», fait-il remarquer.



L'an prochain, l'homme se promet de se remettre au travail pour bonifier son projet. «J'aimerais faire une cabane à sucre avec un forgeron, toujours dans les années 1800-1900. Je n'ai pas encore commencé à penser à ça. Ce sera après la Neuvaine», prévoit-il.

Pour pouvoir placer les petites maisons, M. Bastien doit chaque temps des Fêtes réinstaller la grande plate-forme, qui compte une «montagne» de sept paliers. «Nous sommes quatre personnes à travailler là-dessus, et ça prend deux semaines à temps plein pour tout monter», explique-t-il.

Cette année, M. Bastien s'est affairé à peaufiner son projet en y ajoutant une clôture de bois à l'avant. Il a déniché de quoi ajouter du cachet à son village d'antan. «J'ai trouvé de vieilles planches de grange qui appartenaient à mon arrière-grand-père et qu'un de mes oncles avait entreposées, et je les ai utilisées», mentionne-t-il.

Lorsqu'ils visitent les Jardins de la lumière, plusieurs oublient d'entrer à l'intérieur pour venir jeter un coup d'oeil, déplore Claude Bastien. Le petit village hivernal sera présenté à la basilique au moins jusqu'au 4 janvier.