«On est tanné, on est fatigué de ça», a-t-il laissé tomber, hier, lorsque joint par Le Nouvelliste.
C'est que rien ne laissait présager de cette volte-face, selon lui. «Il y a un représentant en bonne et due forme de la Ville de Trois-Rivières à la table du conseil (de la Régie). On a échangé tout ça ensemble et il ne semblait pas y avoir de complications. Ça répondait aux attentes qu'il nous avait fait valoir et que la Ville de Trois-Rivières nous avait fait valoir», rappelle M. Bouchard.
Mais voici que lundi soir, la Ville, après avoir rejeté le budget de la Régie, refuse cette fois d'adopter le fameux règlement d'emprunt qui pourtant, rappelle M. Bouchard, avait été accepté par l'ensemble des membres, incluant le représentant de Trois-Rivières.
Le président de la Régie se dit donc «étonné parce qu'on avait investi beaucoup d'efforts pour faire un budget équitable, équilibré, qui répond aux attentes des membres et particulièrement à celles de Trois-Rivières».
Faire de l'argent
Du même souffle, Pierre Bouchard avoue qu'en lisant entre les lignes, il n'est malgré tout «pas surpris» de la réaction de la Ville. «Dans le fond, quoi qu'on fasse pour Trois-Rivières, au niveau de la Régie, même si on se fend en quatre pour essayer de trouver des solutions pour elle, à la fin de tout ça, on va se retrouver devant des situations comme ça. Je pense que l'objectif que vise Trois-Rivières, c'est tout simplement qu'on fasse de l'argent avec les sites (d'enfouissement) ou qu'on les vende», résume-t-il.
Or, cette façon de voir les choses «ne rencontre pas, bien entendu, la mission et l'intérêt de l'ensemble de nos membres et ça, ça a l'air de heurter Trois-Rivières tout le temps», constate-t-il.
Il en faudra toutefois plus pour faire perdre pied au nouveau président de la Régie. «On va consulter le conseil d'administration. On a consulté nos aviseurs et il y des avenues pour faire des choses. Est-ce qu'une municipalité peut bloquer une région comme ça? Poser la question, c'est un peu y répondre», dit-il.
«On sait très bien que la situation qui fait problème n'est pas celle du budget. Ce n'est pas la situation du chemin de Champlain qui fait problème. Ce n'est pas la situation de Savoura qui fait problème. La situation qui fait problème, c'est que Trois-Rivières n'adhère pas du tout à la mission de la Régie», affirme le président.
«On ne pense pas qu'à faire des sous. On pense globalement pour l'avenir de la région avec notre régie et présentement, ce n'est pas tout à fait ce qu'on sent de notre membre qui s'appelle Trois-Rivières», plaide Pierre Bouchard.