Dans le cadre des travaux de stabilisation qui devront être effectués au bâtiment à compter du printemps 2009, les trois étages de l'aile E doivent être vidés, ce qui signifie que les résidents qui y sont hébergés doivent être transférés au site Saint-Joseph et ce, pour les deux prochaines années.
Pour ce faire, rien n'a été laissé au hasard. Comme l'explique Mario Lessard, directeur des services techniques au Centre de santé et de services sociaux de Trois-Rivières, il a fallu synchroniser le déménagement des personnes avec les familles et le personnel, tout en tenant compte des soins cliniques. «Il y a parmi les résidents des gens qui sont plus insécures, plus facilement désorientés. Nous nous sommes donc assurés que le déménagement se ferait le plus doucement possible, tout en assurant la sécurité de tout le monde», a-t-il précisé.
Le transfert des usagers a donc commencé lundi et se poursuit à raison de 12 par jour, de sorte que vendredi, les 60 seront rendus dans leur nouvelle chambre. Dès leur réveil le matin, des déménageurs s'activent pour vider leur chambre et transporter le tout à Saint-Joseph. Dans la plupart des cas, ils sont assistés des membres de la famille qui s'occupent des effets personnels ou encore de bénévoles. Le soir, le déménagement est ainsi complété. Le câble et le téléphone sont même branchés et fonctionnels.
Pour ne pas désorienter l'usager, des photos et des plans de son ancienne chambre sont faits pour que le personnel et les déménageurs puissent remettre les objets personnels au bon endroit. La sécurité a également été accrue pour éviter des fugues ou tout autre incident fâcheux. «Heureusement, tout se déroule bien. Il n'y a pas eu de choc. Lundi, une dame était un peu mêlée dans sa nouvelle chambre mais le personnel lui a montré des objets lui appartenant comme des cadres et des photos et tout s'est réglé», a mentionné M. Lessard.
Même son de cloche du coté du personnel infirmier. «Il n'y a pas d'insécurité, car le personnel est formé pour éviter des crises d'anxiété. Les gens mangent bien et dorment bien. Nous avons tous les dossiers médicaux en main et pour éviter toute erreur dans le contexte du déménagement, nous avons mis les photos des résidents sur leur dossier et à l'entrée de leur chambre», a indiqué M. Alberto Chiasson, infirmier.
L'aile du site Saint-Joseph, où sont hébergés les résidents, a pour l'occasion bénéficié d'une cure de rajeunissement. «Cet endroit servait d'unité d'hospitalisation de courte durée. Il a donc fallu transformer cet hôpital en centre d'hébergement et recréer le milieu de vie de Cloutier-du Rivage. Les salles de bains et les toilettes ont été adaptées. Nous avons également aménagé une salle à manger et deux salons», a ajouté M. Lessard.
De leur côté, les résidents qui ont été rencontrés hier, ne semblaient pas dérangés par ce déménagement. «Ma mère est contente et nous aussi», s'est exclamée Louise, la fille de Monique Garand. «Tout a bien été. Ma mère n'a pas souffert d'insécurité. Ma soeur et moi avions préparé ses boîtes et maintenant, nous sommes en train de tout déballer. La chambre n'est pas tellement différente de ce qu'elle avait à Cloutier mais c'est neuf et propre», a-t-elle indiqué.
Ce déménagement coûtera environ 25 000 $ mais en tout, les travaux au site Saint-Joseph et la relocalisation nécessiteront un investissement total de 6,2 millions $. Quant aux travaux de stabilisation qui seront effectués à Cloutier-du Rivage ce printemps, ils coûteront 9,2 millions $.