Alors que pratiquement toutes les municipalités au Québec se donnent pour mandat d'augmenter la récupération et le compostage des matières résiduelles, le maire se demande comment, d'ici 10 ans, la RGMRM pourra équilibrer son budget avec moins de déchets à enfouir.
«D'ici dix ans, on enfouira environ 10% de nos déchets. Aujourd'hui, c'est beaucoup plus que ça. Mais la Régie a besoin de 210 000 tonnes de déchets par année pour boucler son budget et ne pas faire de déficit. Où va-t-on trouver ces déchets à enfouir? Comme c'est là, les deux sites d'enfouissement seront encore bons pour 200 000 ans», ironise Yves Lévesque.
À cela s'ajoute l'inquiétude du directeur général de la Ville, Michel Byette, en ce qui concerne la taxe à l'enfouissement exigée par le ministère de l'Environnement.
Actuellement de 10$ par tonne, Michel Byette anticipe que le prochain ministre nommé dans le nouveau gouvernement pourrait la faire passer jusqu'à 30$ par tonne. «On doit considérer ça aussi dans le futur. Chaque ville voudra certainement se donner les moyens d'enfouir le moins possible de déchets», avance M. Byette.
La solution se trouverait-elle dans la privatisation d'un site ou même des deux? Là-dessus, le maire Yves Lévesque ne veut pas s'avancer, et signale que cet enjeu devra également faire partie des discussions qui devront être tenues par la Régie avec ses municipalités membres pour évaluer l'avenir.