«C'est plus impressionnant que je pensais»

Le député bloquiste Louis Plamondon a présidé la Chambre des Communes hier, dans le cadre de l'élection de son nouveau président. On le voit ici en compagnie du Sergent d'armes Kevin Vickers.

Comme il est celui qui compte le plus d'années d'expérience, le député bloquiste de la circonscription de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour, Louis Plamondon, a présidé la Chambre des communes, hier, dans le cadre de l'élection de son nouveau président.


Celui qui a fait son arrivée à Ottawa il y a 25 ans à titre de député conservateur a confié avoir été un peu nerveux et surtout très fier de ses accomplissements en politique lorsqu'il s'est assis sur le trône du président. Il a également apprécié les bons mots de ses confrères parlementaires à son endroit. Ces derniers l'ont d'ailleurs ovationné alors qu'il se dirigeait vers le trône.

 



«C'est plus impressionnant que je pensais. J'ai ressenti un sentiment de reconnaissance pour les électeurs de mon comté qui, depuis 25 ans, m'accordent leur confiance», a-t-il mentionné lorsque joint au téléphone par Le Nouvelliste à sa sortie du parlement.

Le fait qu'un député indépendantiste préside la Chambre, ne serait-ce qu'une journée, a quelque peu agacé certains journalistes anglophones attitrés à la couverture de la politique fédérale. Même s'il avoue que cela peut sembler bizarre, le principal intéressé est d'avis que les députés du Bloc québécois ont toujours respecté les traditions parlementaires et qu'il pouvait donc accepter cet honneur.

«Le Bloc n'a jamais fait de démarches systématiques pour s'opposer à quoi que ce soit. Il a toujours été positif. Ça va donc dans la continuité des choses. On siège sur tous les comités. On participe aux débats, alors pourquoi pas participer au choix du président. Parmi les députés, ça ne semble pas avoir choqué personne. C'est plutôt du côté des journalistes que j'ai été questionné», a-t-il précisé.

Au cours d'un scrutin qui a duré cinq tours, les membres de la Chambre ont confié le poste de président au député libéral de Kingston-Les-Îles, Peter Milliken. Ce dernier occupait ce poste depuis 2001.



Malgré qu'il ait apprécié son expérience d'un jour, le doyen des députés fédéraux n'avait aucunement l'intention de présenter sa candidature afin d'occuper cette prestigieuse fonction officiellement.

«J'aurais eu le droit de me présenter. Mais je ne suis pas du genre arbitre. Je suis plutôt du genre batailleur», a-t-il lancé en riant.