Petite éclosion de gale dans la région

Trois écoles secondaires du Centre-de-la-Mauricie ont été aux prises avec une petite éclosion de gale qui a nécessité que la Direction de la santé publique monte un plan d'action.

Trois écoles secondaires du Centre-de-la-Mauricie ont été aux prises avec une petite éclosion de gale qui a nécessité que la Direction de la santé publique monte un plan d'action, mis en branle il y a deux semaines. D'autres cas ailleurs en Mauricie et au Centre-du-Québec ont aussi été rapportés.


La situation des derniers jours est peu fréquente, mais pas inhabituelle, explique Odette Meunier, infirmière-conseil en maladies infectieuses à la Direction de santé publique de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

 



«C'est assez commun dans la communauté, la gale. C'est un parasite qui a besoin de l'être humain pour survivre, un peu comme les poux», décrit l'infirmière, qui évalue à près d'une fois par année la fréquence d'une telle éclosion.

Il est difficile dans un tel contexte d'établir l'origine de l'éclosion, mais le plan d'action appliqué ces derniers jours semble avoir porté fruits, rapporte-t-elle. «Depuis le milieu de la semaine passée, c'est stable. Il n'y a pas d'autre nouveau cas. Mais on fait quand même un suivi parce qu'il y a une incubation de deux à six semaines.»

La gale se caractérise par des petites bosses et des rougeurs inhabituelles sur le corps. Le premier symptôme est la démangeaison. «Ce n'est dangereux. C'est davantage une nuisance», répète-t-elle. La transmission se fait par le biais de contacts «répétés et étroits», et est donc circonscrite aux personnes très proches ou vivant dans la même maisonnée que la personne atteinte.

La Direction de la santé publique a reçu un premier appel l'après-midi du 6­novembre indiquant que plus de deux cas s'étaient déclarés au Centre-de-la-Mauricie. Le plan d'action a été préparé dès le lendemain.



L'éclosion touche trois écoles secondaires du Centre-de-la-Mauricie, mais d'autres cas ont aussi été déclarés ailleurs en Mauricie et au Centre-du-Québec, souligne Mme Meunier, précisant que le nombre de cas varie de trois à six ou sept cas par école. «Souvent, on constate que ce sont des amis proches, des jeunes qui se tiennent ensemble.»

«Quand les infirmières scolaires et celles du CSSS de l'Énergie ont constaté qu'il y avait plus de deux cas, on a fait un plan d'action pour limiter la transmission. Quand le plan d'action est bien appliqué, on peut réduire le temps de cette éclosion-là. Il faut limiter la transmission et circonscrire le plus possible l'éclosion», explique l'infirmière.

Pour ce faire, tous les élèves concernés se sont vu prescrire un traitement et ont dû dresser la liste de leurs contacts étroits, c'est-à-dire les gens de la même maisonnée de même que les amis très proches. On a recommandé à ceux-ci de suivre le même traitement, soit l'application unique d'une lotion pendant 12­heures, par mesure préventive. Il est aussi recommandé de laver la literie et les vêtements.

«C'est sûr qu'au début les jeunes avaient un peu d'inquiétude. Quand ils entendent parler de la gale, c'est un mot qui est un peu dégoûtant. Mais en prenant le temps de bien expliquer, le calme est revenu. S'ils suivent les consignes écrites, ça rentre dans l'ordre», nuance Odette Meunier.

Comme un seul traitement suffit à régler le problème, il n'a pas été nécessaire de retirer les élèves touchés de l'école.

Toute nouvelle personne qui croit avoir la gale doit de son côté consulter un professionnel de la santé, indique l'infirmière.