Jointe hier après la parution de la virulente sortie du président de l'entreprise de Portneuf - qui accuse le gouvernement de lui avoir retiré ses droits sur le CAAF et Mme Boulet de favoriser la Mauricie -, la ministre régionale, ministre des Transports et ministre intérimaire des Ressources naturelles Julie Boulet a tenu à rétablir les faits entourant l'attribution du CAAF de l'ex-Shermag.
Après l'incendie qui a ravagé la scierie de Notre-Dame-de-Montauban il y a plus de deux ans, Shermag a conservé un lien avec le CAAF pendant 18 mois. Passé cette période, lorsqu'il est devenu clair que la compagnie ne souhaitait pas reconstruire le scierie, le lien a été rompu et le CAAF a été remis au ministère des Ressources naturelles, explique Mme Boulet.
La Scierie Dion a bel et bien utilisé cet approvisionnement temporairement, pendant cette période, mais il est complètement faux de prétendre qu'elle a un quelconque droit sur le CAAF.
«Ce bois-là ne leur a jamais été attribué autrement que par des ponctuelles, le temps que Shermag se désiste. Le CAAF ne leur a jamais appartenu et ils n'ont jamais acheté l'usine», souligne-t-elle, estimant que Scierie Dion voulait plutôt payer pour acquérir le contrat d'approvisionnement.
«Il n'y en a plus de scierie, elle est rasée, c'est une perte totale. Ils ne peuvent pas avoir acheté quelque chose qui n'existe pas! Ils voulaient acheter le CAAF, mais on ne peut pas acheter le CAAF: c'est illégal!» répète-t-elle, rappelant que contrairement à ce que le discours du président de la Scierie Dion laisse entendre, elle n'était pas ministre des Ressources naturelles à ce moment.
Quand aux nouvelles attributions du contrat d'approvisionnement en Mauricie, elles répondent aux besoins du milieu, indique Mme Boulet.
«C'est un CAAF d'une usine de la Mauricie qui a servi à consolider deux usines de la même région, notamment la Coop St-Amant à Saint-Tite qui a pu repartir les opérations et Commonwealth Plywood, chez qui ont est allé il y a trois semaines, qui a pu repartir un deuxième quart de travail, créer une trentaine d'emplois et investir trois millions de dollars», décrit-elle.