Installée dans l'ancien local électoral de sa collègue bloquiste, Paule Brunelle, au 1, rue Fusey, l'ex-députée de Champlain a procédé hier au lancement de sa campagne électorale en affirmant qu'elle n'avait jamais vraiment quitté ses fonctions depuis 18 mois!
Contrairement à d'autres circonscriptions de la région, les coffres de l'association péquiste de Champlain seraient suffisamment garnis pour faire une campagne sans déficit (elle y a vu personnellement en tant que présidente) et parmi les 1400 membres en règle, se trouvent des bénévoles qui ont répondu à l'appel de la candidate.
Mme Champagne s'en est prise rapidement au bilan de son adversaire libéral, Pierre Michel Auger, (qu'elle n'a jamais nommé) et qu'elle qualifie «de personnage imbu d'une capacité qu'il n'a pas». On a pu sentir aussi tout son mépris pour le transfuge adéquiste maintenant candidat libéral.
«Il se vante de ce qu'il n'a pas fait ou de ce qu'il a mal fait. Ce n'est pas le rôle d'un député d'aller faire du piquetage devant une usine», a-t-elle lancé.
La candidate se présente forte de son expérience de députée et de la confiance qu'elle dit toujours avoir de la part de ses électeurs.
«Je vais parler de loyauté. De la mienne envers mes électeurs et envers mes convictions. Je vais leur demander un mandat et ma campagne va porter là-dessus. J'ai toujours le goût du défi surtout depuis la confiance manifestée par mes gens. Ils m'ont dit qu'ils seront là et de ne pas lâcher.»
Mme Champagne assure vouloir un plan de match pour Champlain mais aussi pour la Mauricie le 9 décembre. Dans les prochains jours, elle dévoilera des points de sa plateforme électorale régionale mais aussi nationale. «Je ne prendrai pas d'engagements que je ne peux tenir. J'ai déjà beaucoup de terrain de fait. J'ai rencontré les aidants naturels, c'était mon dossier. J'ai déjà quelques pistes pour ma plateforme. Je vais aussi parler d'économie.»
Elle s'est dit d'avis que cette campagne ne portera pas tant sur l'économie, comme le prétendent les libéraux, que sur la confiance.
La candidate péquiste compte aussi reparler d'Aléris, pour qui il faudrait un acheteur, note-t-elle, et de Compostage Mauricie, qui reste un problème entier pour Champlain.
Les candidats péquistes fonctionneront à nouveau en caucus et attendent une nouvelle visite de Pauline Marois en Mauricie, dans les prochains jours.