Financement des fêtes du 375e: l'absence du fédéral rend les dirigeants amers

L'amertume est palpable lorsqu'on parle de l'absence de financement fédéral aux dirigeants des fêtes du 375e anniversaire de Trois-Rivières. Hier, le directeur général Steve Dubé, a indiqué qu'il s'agissait carrément d'un manque de respect et de mépris envers la population.


«Je ne cacherai pas qu'on a toujours une grande déception en ce qui a trait à l'absence de subvention de la part du gouvernement fédéral. C'est un manque de respect», martèle-t-il encore.

 



Le directeur général des fêtes concède que l'organisation trifluvienne ne s'attendait pas à recevoir des subventions comme celles que Québec a reçues pour son 400e, toutes proportions gardées. «Mais entre ça et zéro, il y a une marge et je pense qu'on aurait pu avoir droit à un certain montant», insiste-t-il.

Celui-ci explique que des rencontres ont eu lieu récemment avec la députée de Trois-Rivières à la Chambre des communes, Paule Brunelle, pour maintenir une certaine pression sur le gouvernement fédéral. «Mme Brunelle continue à suivre le dossier et c'est clair qu'on ne lâchera pas le morceau», ajoute Steve Dubé.

Le son de cloche est quelque peu différent du côté de Michel Bronsard, conseiller du district de Saint-Louis-de-France et représentant de la Ville au conseil d'administration du 375e. «J'en ai fait mon deuil du financement fédéral», laisse-t-il tomber avec une amertume qui en dit long.

Mais l'organisation des fêtes préfère garder espoir et aimerait bien recevoir une enveloppe, peu importe son épaisseur, de la part d'Ottawa. «Même si on a l'argent sur le tard, on sait exactement à quoi il servirait et pour quelles activités il serait utilisé», remarque le directeur général. Actuellement, les fêtes travaillent avec environ 4,2 millions $.



Québec, partenaire majeur

Jusqu'à maintenant, il n'y a que le gouvernement du Québec qui figure parmi les «partenaires majeurs» des fêtes, avec sa contribution de 2 millions $. Les nouvelles banderoles aux couleurs des fêtes ne manquent d'ailleurs pas d'intégrer la signature graphique du gouvernement provincial.

On ne trouve toutefois aucune trace du logo de la Ville de Trois-Rivières, qui injecte 200 000 $ depuis quatre ans dans l'organisation des fêtes et qui fournit les locaux et plusieurs services gratuitement. Le conseiller municipal Michel Bronsard ne s'en formalise pas. «C'est vrai que le logo n'est pas là. Mais on traduit les fêtes du 375e comme étant les fêtes de Trois-Rivières. Elles sont étroitement associées à la Ville», estime-t-il.

Le président des fêtes, Jean Fournier, constate que le logo de la Ville aurait pu apparaître sur le visuel. «S'il y a lieu de l'ajouter, on va le faire», a-t-il concédé.