Depuis 2003, pas moins de 65 médecins, spécialistes et pharmaciens ont choisi de pratiquer au CSSS de l'Énergie, dont huit l'an passé et dix cette année. Si l'on tient compte de la douzaine de départs à la retraite ou vers d'autres organisations survenus au cours de la même période, la situation continue de s'améliorer.

«Malgré tout ce qui a été dit, le bilan est positif. L'ajout de dix nouveaux médecins, ce n'est quand même pas banal! Toutefois, il faut continuer nos efforts de recrutement, surtout en ce qui concerne les médecins de famille qui sont la base des soins de santé. La Mauricie est toujours au 17e rang sur 18 sur ce plan», a indiqué le Dr Éric Kerkerian, directeur des services professionnels.

Guy Lemieux, directeur général du CSSS, est du même avis. «Au cours des quatre ou cinq prochaines années, il devrait y avoir une quinzaine d'autres départs à la retraite. Il faut donc préparer la relève surtout qu'il faudrait encore 20 à 25 nouveaux médecins pour que la population ait accès à un médecin de famille. Heureusement, nous avons une équipe de recrutement qui travaille très fort et des atouts intéressants», a-t-il indiqué.

Ce sont justement de tels atouts qui ont joué un rôle-clé dans le recrutement des dix nouveaux médecins, même si la moitié est originaire de la région. Le dynamisme du personnel du CSSS, la situation géographique de la Mauricie, la beauté de la région, le programme d'enseignement de la faculté de médecine, l'ambiance de travail et une pratique médicale qui se veut diversifiée sont en effet des raisons qui ont été invoquées par les nouveaux médecins pour justifier leur choix.

La Dre Marianne Boulanger, omnipraticienne, a notamment mentionné que le CSSS de l'Énergie lui offrait un climat de travail idéal. «Les gens sont à l'écoute de nos besoins et l'équipe médicale est dynamique et sympathique. En plus, la région offre une vie culturelle diversifiée et pour les amateurs de plein air, c'est l'idéal», a-t-elle précisé.

Parmi les médecins, on retrouve donc cinq omnipraticiens. Outre la Dre Boulanger, il y a les Dres Cynthia Houle, Marie Laliberté, Josiane Parent et Karine Petit. Ils partageront leur pratique entre des GMF, le suivi de patients hospitalisés et l'urgence.  

Les autres médecins sont des spécialistes. Il s'agit du Dr Grégory Courtoy, interniste, de la Dre Carolyne Gervais, obstétricienne-gynécologue, de la Dre Karine Goulet, psychiatre, du Dr Pierre-Alexandre Savard, gériatre, et de la Dre Judith Trudel, pédiatre.

Au dire de Guy Lemieux, leur arrivée vient combler de grands besoins en matière de spécialités. Il a donné l'exemple de la gériatrie entre autres. «On en compte très peu au Québec. C'est donc extraordinaire de pouvoir compter sur l'un deux. En fait, on n'y croyait même pas.»

L'ajout d'une obstétricienne-gynécologue est également considéré comme une grande nouvelle. «Pour les femmes de la région, c'est un plus car il n'y avait que des hommes auparavant», a ajouté M. Lemieux.

En spécialité, les besoins se font davantage sentir en chirurgie générale, obstétrique, orthopédie, pédopsychiatre, psychiatrie radiologie et oto-rhino-laryngologie.