Proulx et Dorion étonnés des propos de Picotte

Membre de l'ADQ, le député de Trois-Rivières et leader de l'opposition officielle, Sébastien Proulx partage l'opinion de son collègue de Nicolet-Yamaska, Éric Dorion quant aux propos tenus tout récemment par Yvon Picotte.

En moins d'une semaine d'intervalle, deux salves meurtrières ont été tirées en direction de Mario Dumont et les deux fois, elles provenaient de la Mauricie, pourtant un bastion de l'ADQ actuellement.


Éric Dorion est lui aussi très perplexe devant les récentes déclarations de l'ancien président de l'ADQ, surtout que c'est en raison de la présence d'Yvon Picotte au sein de cette formation politique qu'il avait lui-même accepté de se joindre à l'ADQ en 2007.

Mal remis de la défection de Pierre Michel Auger dans Champlain, Sébastien Proulx et Éric Dorion ont été très étonnés par les propos d'Yvon Picotte, suivant lesquels le chef de l'Action démocratique du Québec serait «une espèce de gourou». Ils s'expliquaient aussi très mal pourquoi l'ex-ministre libéral songeait à revenir au sein du Parti libéral du Québec comme conseiller.

 



Le député de Trois-Rivières et leader de l'opposition officielle, Sébastien Proulx, était d'autant plus surpris que lors de la fête organisée en son honneur, il y a quelques semaines à Trois-Rivières, Yvon Picotte était présent et assis aux côtés de Mario Dumont.

«Je n'ai pas trouvé ça correct, a commenté M. Proulx. Ce qu'il décrit n'est pas la réalité. Ce midi, à la radio, il a dit qu'il voulait dire autre chose. J'étais là en 2002 à l'arrivée d'Yvon Picotte. Il a présidé notre parti, c'est lui qui coachait les candidats locaux, qui faisait le coaching politique.»

Sébastien Proulx n'en revient tout simplement pas, surtout lorsqu'il se rappelle les propos très durs que les libéraux avaient tenus envers l'ex-ministre libéral lors de son départ du PLQ. «S'il est capable de revenir après ça, c'est son choix.»

Le député de Nicolet-Yamaska, Éric Dorion, était aussi très perplexe, surtout que c'est à cause d'Yvon Picotte qu'il a joint l'ADQ en 2007 après avoir refusé de le faire en 2003.



C'est encore Yvon Picotte qui a géré la crise survenue en pleine campagne électorale, alors que des journalistes avaient dévoilé que l'ex-directeur du pavillon L'autre côté de l'ombre, avait un casier judiciaire.

«Je suis surpris par sa réaction et des termes qu'il a utilisés. Moi, quand j'ai décidé de faire le saut en politique, je l'ai fait par conviction. M. Dumont et ses positions m'ont inspiré», assure-t-il.

Il affirme également que Mario Dumont n'a rien d'un gourou et que contrairement à ce que prétend Pierre Michel Auger, il est tout à fait possible de lui parler, ce qu'il a fait à plusieurs reprises. «Je me suis senti écouté et c'est la même chose pour plusieurs députés.»

Il cite son propre cas en exemple, alors qu'il a obtenu de son chef d'être muté à d'autres responsabilités où il se sent beaucoup plus compétent et efficace. (Le député est passé de la commission sur l'éducation à la commission sur les affaires sociales.)

M. Dorion laisse entendre que les députés malheureux dans leur travail ne doivent pas rester assis sans rien faire mais plutôt l'imiter en cherchant à exploiter leur plein potentiel. «Je ne crois pas qu'il sera mieux servi au Parti libéral.»