«J'ai reçu un appel de Jean Charest en fin de semaine. Il veut me rencontrer. Il sait que je suis un libéral convaincu. Quand j'ai changé de famille, c'est pour des choses qui ne se sont pas passées correctement et le premier ministre voudrait corriger ça. Peut-être qu'on va s'entendre», confie M. Picotte, qui pourrait agir comme conseiller au PLQ.
Il écarte fermement l'idée d'être candidat aux prochaines élections.
Celui qui a claqué la porte du PLQ en 2002 a changé de couleur politique pour joindre les rangs de l'ADQ.
Des militants libéraux de Trois-Rivières n'étaient pas très chaud à l'idée de le voir débarquer comme candidat. Une déclaration du député libéral Jacques Chagnon, selon laquelle le Parti libéral n'avait pas besoin d'un «has been» comme lui, avait contribué à son départ.
«Jean Charest est venu me voir pour que je me présente dans Trois-Rivières en 2003. Après beaucoup de réticences, j'avais accepté, mais il fallait régler le dossier dans Maskinongé. Avec d'autres personnes, j'avais fait le programme du Parti libéral pour le développement régional et pour l'agriculture. Des gens de Trois-Rivières m'ont bloqué. Et le programme n'a pas passé. Et Jacques Chagnon avait dit qu'on n'avait pas besoin d'Yvon Picotte», déclare celui qui a attendu, en vain, un appel de Jean Charest pour rectifier le tir.
Yvon Picotte s'attend à rencontrer M. Charest cette semaine. Selon lui, ce sera le moment de se parler dans le blanc des yeux.
«On se connaît très bien. En 1987 ou 1988, quand j'étais ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, on a travaillé ensemble pour les Jeux de la francophonie au Maroc. Il était ministre du Sport. Les deux couples, on a passé un mois ensemble. On est capable de se parler entre hommes.»
Si jamais les ponts étaient rétablis avec le PLQ, Yvon Picotte n'aura aucune gêne à revenir au sein de ce parti. «J'ai été président des jeunes libéraux à l'âge de 15 ans. J'ai été libéral de l'âge de 15 ans à 60 ans. Je ne suis pas gêné de retourner là avec mes années de services au parti.»
Le Nouvelliste a tenté sans succès d'obtenir des commentaires provenant du bureau du premier ministre.