La Démarche de revitalisation des premiers quartiers organise une rencontre d'information et d'échange pour les citoyens, à laquelle prendront également part deux conseillers municipaux. On veut tenter de voir quelles sont les principales doléances provenant des citoyens et, surtout, identifier des pistes de solutions pour améliorer la quiétude et favoriser une meilleure cohabitation entre les résidents, les événements et la présence d'établissements.
En fait, la problématique est double. D'une part, il y a les citoyens de l'arrondissement historique qui se plaignent du bruit et des débordements causés par la multiplication des événements au parc portuaire et dans les environs. D'autre part, les résidents de la rue Radisson, notamment, observent non seulement que les établissements exagèrent parfois sur le bruit, le volume de la musique et les terrasses ouvertes, mais aussi sur les actes parfois sauvages posés par des fêtards éméchés ou des passants bruyants.
«Les gens des deux secteurs nous ont approchés. Ils s'étaient déjà parlé et partagent une problématique semblable. Les causes sont un peu différentes, mais ils ont convenu de travailler ensemble et ils souhaitaient qu'on puisse leur donner un coup de main», explique Jean-François Aubin, coordonnateur de la Démarche de revitalisation des premiers quartiers. Il ajoute que c'est tout à fait dans le mandat de l'organisme d'intervenir lorsque des citoyens interpellent l'organisme sur un sujet semblable.
Selon M. Aubin, une assemblée comme celle qui aura lieu le 12 novembre n'a pas uniquement pour but de permettre aux citoyens de «chialer». «On veut aussi qu'il y ait des propositions, que ce soit constructif. Le fait que des représentants de la Ville y soient, ça laisse entendre qu'il y aura des échanges», note-t-il. Les conseillers Sylvie Tardif (district Marie-de-l'Incarnation) et Guy Daigle (district de Laviolette) ont confirmé leur présence.
«On sent qu'il y a une volonté de la part de la Ville de trouver des solutions», note Jean-François Aubin. Les citoyens des deux principaux secteurs concernés avaient déjà fait part de leurs préoccupations auprès des conseillers et aussi lors d'une assemblée publique du conseil, à la mi-septembre.
La conseillère Sylvie Tardif, qui a déjà eu quelques rencontres ou échanges ponctuels avec certains résidents du Vieux-Trois-Rivières, estime qu'il y a déjà un premier bout de chemin de fait. «Je leur ai fait rencontrer le directeur général de la Ville, Michel Byette, le directeur des loisirs, Michel Lemieux, et le directeur des arts et de la culture, Michel Jutras. Je pense que dans le cas des événements qui débordent parfois ou qui se multiplient au parc portuaire ou autour, la Ville peut avoir un mot à dire parce que nous subventionnons en bonne partie ces organisations-là», explique la conseillère.
Elle croit que ce que tout le monde souhaite, au fond, c'est une meilleure cohabitation.
«S'ils nous demandent qu'il n'y ait plus du tout de festivals ou d'événements au centre-ville, c'est certain qu'on ne pourra pas travailler dans ce sens-là. Mais si on peut mieux les encadrer, les sensibiliser et trouver des solutions de notre côté, on va le faire», assure-t-elle.
La rencontre organisée par la Démarche de revitalisation des premiers quartiers et destinée aux citoyens des secteurs concernés (arrondissement historique, rue Radisson et rue Notre-Dame Centre, principalement) aura lieu le mercredi 12 novembre à 19h, au sous-sol de la cathédrale de Trois-Rivières.