Impliqué dans le festival d'abord à titre de commanditaire, M. Perreault a été membre du conseil d'administration pendant 12 ans. C'est à ce titre qu'en 1984, il a posé un geste pour donner une chance au festival de se refaire une santé financière.
«Le festival a toujours eu des bons bénévoles, mais ce n'est pas tout le monde qui était habile avec les chiffres. Et le festival devait de l'argent à ses fournisseurs. En 1983, il a emprunté 7000 $ à la caisse populaire. En 1984, le festival a voulu emprunter 7000 $ de plus, mais la caisse n'était pas intéressée à prêter à un organisme sans but lucratif. J'ai pris la présidence et je suis allé à la caisse populaire. Elle a accepté de prêter l'argent au nom du festival, mais le prêt était endossé par moi.»
Selon M. Perreault, les autorités municipales et le comité des loisirs de Louiseville ne s'intéressaient pas au Festival de la galette. Le soutien municipal était absent, affirme-t-il.
«Ça m'avait insulté pas mal. Mais je croyais au festival. Après ma présidence de deux ans (1985-86), j'ai laissé 10 000 $ dans les coffres du festival et j'avais payé les dettes à la caisse!» explique M. Perreault.
Pour y parvenir, M. Perreault convient qu'il a dû resserrer les dépenses et exercer un meilleur contrôle de tout ce qui se passait à l'intérieur du festival.
«C'est facile de perdre le contrôle: il y avait des gens qui se payaient la traite. Dans des organisations comme le festival, il y a des maudits bons bénévoles. Mais il y en a d'autres pour qui c'est «je-me-moi»! J'ai fait le ménage sur le côté financier en masse et depuis ce temps, ça fonctionne bien.»
Sa décision de se porter garant du prêt reposait sur une confiance inébranlable en cet événement.
«Je suis en affaires à Louiseville (il est le président d'un commerce de machineries agricoles). Il y a des retombées économiques importantes pour les restaurants, les vendeurs d'essence, les boutiques. Et ça attire des touristes. Je voulais démontrer aux gens de Louiseville que j'étais capable de faire autre chose que vendre des tracteurs», raconte cet homme de Joliette.
Patrice Perreault confie avoir beaucoup retiré de son engagement au sein de l'organisation du festival. Il est fier d'avoir pu convaincre des gens à offrir de leur temps et d'avoir été en mesure de tirer le meilleur de ces personnes.
Dans l'édition du 30 août 1985 du Nouvelliste
Louiseville prépare son festival de la galette
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