Mme­Lemay avait 20 ­ans quand Jules Baribeau, dit le père Sarrasin, l'a approchée pour qu'elle devienne la première reine-meunière du festival.

«Il me connaissait et il faisait partie de l'organisation avec Dominic Bouchard, Albert Lavaute. On est allé faire faire les costumes. Au début, le festival se passait les fins de semaine pendant un mois. On en a mangé, de la galette!» raconte Mme Lemay, en riant de bon coeur.

La première reine-meunière se souvient de quelques anecdotes du festival de 1981.

Lors d'une activité au moulin St-Louis de Sainte-Ursule, elle était en compagnie des six meunières.

«Il y avait une meunière qui était allergique au sarrasin, mais elle ne le savait pas. Elle avait étouffé», raconte Mme­Lemay, dont le beau-frère a déjà fait bonne figure au concours du plus gros mangeur de galettes de sarrasin.

tre la première reine-meunière a apporté son lot de responsabilités à Danielle Lemay. Elle a représenté le festival à plusieurs occasions et en a fait la promotion dans les médias. Et même si «c'est de l'ouvrage», elle a grandement apprécié sa participation au festival. «C'est toute une expérience. On passe à la télé, on parle aux gens. On est devant. C'est se ramasser dans une organisation où tu es l'ambassadrice.»

Un festival occupé

Mme­Lemay continue de vivre l'effervescence du festival de la galette. Copropriétaire d'une ferme maraîchère et d'un service de traiteur à Louiseville, elle est présente chaque année au festival pour faire des galettes de sarrasin et préparer des repas aux visiteurs.

Selon ses estimations, son entreprise doit utiliser un minimum de 600­livres de farine de sarrasin pendant une édition. Et il y a encore des personnes pour qui une galette de sarrasin est un mets inconnu.

«Les gens viennent et disent: «On va goûter à ça». Ils disent que ça a un goût spécial. Mais ce qui fait la différence, c'est ce que tu mets dessus!»

Celle qui affirme encourager les meunières est bien heureuse de constater la longue vie du festival de la galette de sarrasin.

«Je ne pensais pas que ça durerait aussi longtemps. Mais aussi, j'aimerais mieux voir les gens s'impliquer plus au lieu de critiquer par en arrière.»

Dans l'édition du 1er octobre 1981 du Nouvelliste

- Lancement des activités du Festival de la galette de sarrasin de Louiseville

- Calgary obtient la présentation des Jeux olympiques d'hiver de 1988

- Le salaire minimum passe de 3,85 $ à 4 $ l'heure

- BF Goodrich annonce un investissement de trois millions de dollars pour moderniser ses installations de Shawinigan

- Les Expos sont en tête de la division Est de la Ligue nationale de baseball

- Un magnétoscope Sony se vend 1299 $