Celui qui incarne le Père Sarrasin depuis 26 ans se souvient des premières années du festival. Et ce n'est pas comparable à ce qui se déroule dans les rues de Louiseville trois décennies plus tard.

«Au début, on attirait quelques centaines de personnes seulement. Il a fallu travailler!», déclare M. Baribeau.

Ce dernier rappelle que le festival a été lancé par des soupers à la galette tenus par la section louisevilloise de l'association France-Canada.

«M. Bellemare (J. Roland, l'initiateur du festival) avait parlé de son idée à l'association. Il voulait former un exécutif pour organiser l'événement. En 1981, Dominic Bouchard était le président et j'étais le vice-président. Il s'est occupé du financement et je me suis occupé de l'ambiance du festival.»

En 1981, Jules Baribeau affirme que le festival se structure davantage. Un chapiteau est installé sur les terrains de la caisse Desjardins. On y célèbre une messe d'époque, on y présente des spectacles, les bingos font leur apparition. On fabrique aussi une gigantesque galette de 100 pieds carrés.

Le chariot de la galette

Membre du comité organisateur, le commerçant de machineries agricoles Patrice Perreault va donner un grand coup de main à l'événement.

«En 1982, il est arrivé avec le chariot du festival, avec un poêle pour faire cuire de la galette de sarrasin. On faisait de l'animation. On a fait des sorties à l'extérieur pour promouvoir le festival, les gens s'informaient, on leur donnait de la galette. Patrice Perreault a été le moteur du festival. T'avais besoin de n'importe quoi, il était là!», souligne M. Baribeau.

La promotion commence à rapporter des dividendes. Dès 1982, l'affluence au festival augmente et l'ambiance se développe. C'est ce qui allait jeter les bases du festival qu'on connaîtra à partir des années 1990.

«On a eu beaucoup plus de visiteurs. On a été obligé de fermer des rues! Les motorisés sont arrivés il y a une vingtaine d'années et ça n'a jamais lâché», mentionne M. Baribeau, qui considère que l'événement par excellence du festival demeure le défilé folklorique.

Une belle aventure

C'est à compter de 1982 que Jules Baribeau est devenu le Père Sarrasin à la demande de Madeleine Bélanger, une personne très impliquée dans le lancement de l'événement.

«Le Père Sarrasin m'a conduit en Europe. J'y suis allé 13 fois pour représenter le festival et Louiseville, la ville du sarrasin. En Belgique, il y a même une taverne du Père Sarrasin», raconte Jules Baribeau, en mentionnant que le rapprochement entre Louiseville et la Belgique s'est fait alors que ce pays tenait une exposition de produits locaux à l'hôtel de ville louisevillois.

Maintenant que le Festival de la galette de sarrasin se prépare à fêter ses 30 ans, Jules Baribeau croit que le temps est venu de faire de la place à la relève au sein de l'organisation.

«Ça prend du sang neuf pour continuer à créer. Il ne faut pas se répéter. On commence à se faire dire par des touristes que ça commence à être toujours la même chose. Je suis convaincu que des jeunes sont intéressés. Il faut donner la chance à la relève de faire sa part.»

Dans l'édition du 13 octobre 1982 du Nouvelliste

- Bilan positif du Festival de la galette de sarrasin de Louiseville

- Les audiences de la Commission de police du Québec portant sur les agissements de la police de Trois-Rivières auront lieu le 16 novembre

- Québec ne sévira pas contre les professeurs des cégeps qui s'apprêtent à débrayer

- Bill Virdon est nommé entraîneur des Expos de Montréal

- Un sac de 5 livres de pommes McIntosh se vend 1,09­$

- un répondeur téléphonique se vend 149,95­$