Dépanneur Lafrenière: un deuxième vol en quelques mois

Le dépanneur Lafrenière a été le théâtre d'un deuxième vol qualifié en quelques mois hier. Luc, qui exploite ce dépanneur depuis environ un an, avait été violemment frappé à coups de batte de baseball lors d'un vol impliquant des adolescents en avril dernier.

Victime d'un violent vol qualifié au mois d'avril, Luc a vu son dépanneur, situé sur le boulevard Latreille, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine, être la cible d'un autre vol, hier après-midi. Une femme, portant une cagoule et brandissant ce qui ressemble à une arme de poing, a exigé le contenu du tiroir-caisse, le tout sous les yeux d'un client.


Un témoin l'a vue quitter le commerce. «Tout ce que j'ai vu c'est une blonde habillée en noir», raconte Pascal, qui préfère garder l'anonymat. Constatant qu'un crime venait d'être commis, il a sauté dans sa voiture pour suivre la dame qui a marché jusqu'à la rue Rochefort avant de tourner sur Montplaisir. «Sur Rochefort, elle a laissé son survêtement dans une poubelle. Elle portait aussi des culottes de pyjama roses avec des petits bonhommes dessus», mentionne le témoin.

 



Luc, qui exploite ce dépanneur depuis environ un an, n'était pas présent au moment du crime. C'est une commis qui était derrière le comptoir. Elle a été ébranlée par l'événement. «Elle était effrayée. Elle pleurait un peu», raconte Lucie, la femme de Luc.

Ce couple, originaire de Chine, qui préfère garder l'anonymat, est à peine remis du vol du mois d'avril. Ce soir-là, trois adolescents, âgés entre 15 et 17 ans, avaient fait irruption dans le dépanneur dans le but de commettre un vol. Un quatrième les attendait dans un véhicule. L'un d'eux avait frappé Luc à coups de batte de baseball. Ce dernier avait craint que sa dernière heure soit arrivée. Il en avait été quitte pour quinze points de suture et beaucoup d'anxiété. Les trois jeunes qui étaient entrés dans le dépanneur avaient écopé d'une sentence de placement sous garde en milieu ouvert. Une peine de douze mois pour celui qui avait frappé le commis.

Ce dépanneur a également été le théâtre d'une introduction par effraction il y a quelques mois. Disons que l'événement d'hier n'a rien pour rassurer le jeune couple. «C'est le troisième vol en un an. C'est incroyable», lance Luc. «J'ai encore peur. Le coin est dangereux. Mais on va continuer à travailler. Il le faut», ajoute-t-il. «Ça nous fait peur, mais le dépanneur, c'est notre vie. C'est notre travail», renchérit sa femme, qui attend leur deuxième enfant. Le couple qui a quelques difficultés à parler français ne voit pas comment il pourrait se trouvait un autre emploi.

Selon la Sécurité publique de Trois-Rivières, au moment du vol, la suspecte portait une combinaison de travail bleu foncé, une cagoule et des lunettes. Il s'agirait d'une blonde, plutôt mince. Les policiers ont ratissé le secteur, mais ils n'avaient pas encore mis la main sur la voleuse, en fin d'après-midi.