Le charme de Trois-Rivières opère

Le maire Yves Lévesque en pleine discussion avec Stéphane Dion.

Il est difficile de dire ce qui a le plus enchanté le maire Lévesque hier après-midi: le passage à Trois-Rivières de Stéphane Dion ou de la horde de journalistes qui l'accompagnait.


C'est qu'une fois la visite du site de Trois-Rivières sur Saint-Laurent terminée, les journalistes de la presse nationale se sont aussi rendus au parc portuaire et manifestement, pour plusieurs, c'était une découverte. Cameramen et photographes s'en donnaient à coeur joie pour saisir la plus belle vue sur le fleuve et le pont Laviolette. Même le chef libéral a confié juste avant de partir, que tant que le maire «aurait des projets aussi emballants avec une vue aussi formidable», il serait ravi de revenir à Trois-Rivières.

 



L'opération charme a réussi. Rien à voir avec le récent passage du chef conservateur qui a préféré un point de presse minutieusement préparé à l'intérieur d'une salle sans fenêtres d'un hôtel et qui a ignoré Yves Lévesque sous prétexte qu'il n'avait pas sollicité d'audience.

«Quand on a le chef d'un parti chez nous, il faut en profiter pour vendre nos projets, a confié le maire après le départ de M. Dion. C'est eux qui nous courtisent. Il faut les rencontrer, sinon on ne peut connaître leurs priorités par rapport aux nôtres. C'est important. On est bien content du passage du chef libéral à Trois-Rivières et de profiter de la présence des médias nationaux. Ils ont été surpris. Ils ne pensaient pas que c'était si beau que ça.»

Yves Lévesque a dit souhaiter que le chef conservateur revienne à Trois-Rivières faire sa cour à la population et qu'il le fasse d'une manière différente cette fois. Mais il n'a pas l'intention de le supplier et il rappelle que c'est Stephen Harper qui est en campagne électorale, pas lui.

«C'est sûr qu'on va tenter de l'amener sur le site de Trois-Rivières sur Saint-Laurent. On veut lui présenter nos priorités. C'est important qu'il ait une image de ce qu'on va faire», a-t-il insisté.