À l'inauguration officielle de son local de la rue St-Marc hier matin, le candidat conservateur dans Saint-Maurice - Champlain a continué de cogner sur ce clou, devant une trentaine de partisans attentifs. Même s'il assure ne négliger aucun adversaire, il ne fait aucun doute que le député sortant, Jean-Yves Laforest, occupe beaucoup de place dans sa mire.
Ainsi, M. Roof rigole en prenant connaissance des propos de son plus sérieux rival, au sujet de la nécessité d'adapter les programmes d'aide financière aux régions.
«Jean-Yves Laforest ne pourra jamais s'asseoir avec un ministre pour en discuter», lance-t-il. «Tout ce qu'il pourra faire, c'est s'asseoir de l'autre côté de la Chambre et crier après le ministre! Le bilan du Bloc, c'est zéro, pas de programme.»
«Au cours des dernières années, la présence du Bloc a freiné le développement du comté de Saint-Maurice - Champlain», poursuit-il. «Avec ses éternelles chicanes et son obstruction perpétuelle, le Bloc a gaspillé le pouvoir politique du Québec. Jamais le bloc ne pourra influencer un ministre, jamais le Bloc ne pourra être efficace. Qui peut nous dire quels sont les engagements que le Bloc a remplis? Personne, car le Bloc n'a aucun bilan à défendre.»
M. Roof opine que le BQ est guidé par l'égoïsme dans sa volonté de prolonger son existence, qui devait pourtant être éphémère.
«Les électeurs de St-Maurice - Champlain peuvent faire le bilan du Bloc: 18 ans à penser à leurs propres intérêts, 18 ans à s'inventer une utilité», lance-t-il. «Nous n'avons plus les moyens de nous priver d'un député au pouvoir. Ça a assez duré!»
Interrogé en entrevue sur l'importance qu'il accorderait à dénigrer le BQ dans son plan de campagne, M. Roof n'a pas nié qu'il répéterait ce message à satiété.
«Il faut réaliser que lorsqu'on ne peut pas parler avec les gens qui prennent les décisions, qu'on ne fait que les critiquer, on n'est pas en mesure d'agir efficacement. Présentement, le Bloc peut crier, peut dire qu'il défend les intérêts du Québec, mais il ne peut arriver à aucun résultat concret.»
Engagements
Pour le reste, M. Roof est demeuré extrêmement prudent en terme d'engagements.
Il souhaite notamment appuyer les projets qui assureront la pérennité des emplois dans l'industrie forestière, revaloriser le potentiel touristique de la rivière Saint-Maurice et assurer la viabilité à long terme de la Cité de l'énergie, un «cadeau des conservateurs», rappelle-t-il.
M. Roof relève qu'au plan national, le PC s'est déjà engagé à baisser de moitié la taxe d'accise sur le diesel et à maintenir le programme de gestion de l'offre, deux mesures qui enchanteront les agriculteurs, soutient l'avocat de 40 ans.